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32. La sexualité dans le couple

La sexualité humaine est un thème abordé par de nombreux domaines scientifiques et sociaux du fait d’enjeux variés, comme les enjeux médicaux (santé et santé publique, prévention), sociaux, philosophiques, théologiques, politiques, etc.

Sans nous aventurer dans ces domaines théoriques vastes et complexes, considérons que l’harmonie sexuelle d’un couple est un ferment de sa solidité et abordons-en l’aspect pratique.

De nombreux sites proposent des points de repères pour les couples. On y trouve notamment :

  • des tests d’auto-évaluation[1]
  • des conseils conjugaux[2]
  • des propos de sexologues[3]
  • des travaux de recherche
  • des journaux féminins[4], masculins, et de la famille
  • des forums réservés aux adultes
  • des sites pornographiques….

Dans ce domaine, la société civile et l’Eglise ont des visions diamétralement opposées :

  • la société civile est généralement permissive, considérant schématiquement que tout est permis, mais oubliant de dire que tout n’est pas profitable ;
  • l’Eglise catholique a souvent considéré que la relation sexuelle avait une fonction essentiellement reproductive, même si son langage a profondément évolué, notamment à l’occasion du récent synode sur la famille.

N’en déplaisent à ceux qui, dans les deux camps « diabolisent » l’autre camp, nous considérerons pour notre part que la différence est source d’enrichissement et de joie. Nous nous efforcerons donc de présenter honnêtement les deux visions et leurs pratiques correspondantes, en estimant que les lecteurs sont assez libres et adultes pour se faire leur propre opinion, sans qu’on doive la leur dicter.

Dans la société civile, le sexe est parfois présenté avec pudeur, mais il est souvent utilisé à des fins commerciales, en excitant le désir sexuel pour faire vendre des produits et des services. Pour modérer le déferlement des instincts qu’elle provoque, la société civile s’efforce de défendre les droits de la femme et de l’enfant. Des lobbies contribuent à faire passer des lois en faveur de la libération sexuelle, du mariage pour tous, de l’avortement, etc. Des chercheurs essayent d’observer honnêtement ce qui se passe et ils publient des travaux parfois déroutants :

Les sexologues américains s’accordent maintenant pour dire que l’orgasme de la femme est à son paroxysme après dix ans de vie commune. En ce sens, la sexualité télévisée du « très-beau-tout-de-suite » est un leurre dangereux[5].

Dans la littérature, la sexualité s’immisce à toutes les époques et dans tous les genre : essai, théâtre, roman, poésie : Cantique des CantiquesBanquet de Platon, chants de Sappho, Art d’aimer d’Ovide, Satiricon de Pétrone, amour courtois du moyen âge, conquêtes de Dom Juan, L’Amour fou d’André Breton, les Confessions de Jean-Jacques Rousseau, les Femmes damnées de Charles Baudelaire, etc.

Dans l’Eglise catholique, Jean-Paul II a beaucoup écrit sur le mariage et la sexualité. Aujourd’hui, le pape François consacre plusieurs pages d’Amoris Laetitia à la sexualité et à la dimension érotique de l’amour, dont voici quelques extraits :

L’union sexuelle, vécue de manière humaine et sanctifiée par le sacrement, est un chemin de croissance dans la vie de grâce pour les époux. La valeur de l’union des corps est exprimée dans les paroles de consentement, où ils se sont acceptés et se sont donnés l’un à l’autre pour partager toute la vie. Ces paroles donnent un sens à la sexualité, et la libèrent de toute ambiguïté. [A.L. 74]

Dieu lui-même a créé la sexualité qui est un don merveilleux fait à ses créatures. Lorsqu’on l’entretient et qu’on évite sa déviance, c’est pour empêcher que ne se produise l’appauvrissement d’une valeur authentique [A.L. 150]

L’être humain est appelé à la pleine et mûre spontanéité
des rapports qui est le fruit graduel du discernement
des impulsions du propre cœur [A.L. 151]

La dimension érotique de l’amour […] est un don de Dieu qui embellit la rencontre des époux. [A.L. 152]

Les actes propres à l’union sexuelle répondent à la nature voulue par Dieu, s’ils sont vécus d’une manière vraiment humaine. [A.L. 154]

La sexualité est au service de cette amitié conjugale de manière inséparable, parce qu’elle est orientée à faire en sorte que l’autre vive en plénitude. [A.L. 156]

Malgré leurs différences, la société civile et l’Eglise se rejoignent pour condamner toutes deux l’acte conjugal imposé au conjoint sans égard à son consentement. Ils s’accordent à penser que la sexualité doit faire l’objet de dialogue entre les conjoints, pour que les décisions soient prises « d’un commun accord ».


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Source de l’image : maman pour la vie

[1] https://www.lespasseurs.com/harmoniesexuellecouple.htm

[2] http://l1visible.com/couples%E2%80%89-trouver-lharmonie-sexuelle/

[3] voici un exemple parmi tant d’autres : https://nicoleaudette.com/
parvenir-epanouissement-harmonie-sexuelle/

[4] Exemple : http://elle.fr/Love-Sexe/Sexualite

[5] http://www.bonheur-couple.fr/couple4.php

31. Les clés pour être heureux

Newlyweds bride & groom riding on a Tandem bicycle. The bride waves at the audience as she cycles.

Il m’arrive de croiser des couples rayonnants, et bien sûr, je trouve toujours la femme attirante. Un jour, en pensant à mon épouse,  j’ai réalisé qu’il n’était pas facile de rendre une femme heureuse. Désormais, face à une femme souriante, je pense à son mari et j’en éprouve du respect, car il a su la rendre heureuse au moins en cet instant. Cette considération me protège et me stimule pour qu’à mon tour, je m’efforce de contribuer à rendre ma femme heureuse.

De nombreux auteurs ont cherché à transmettre aux couples le fruit de leur expérience ou de leurs observations pour être heureux. Parmi eux, Albert Donval[1] considère que réussir une vie heureuse en couple et en famille est une ambition raisonnable à condition d’admettre que le bonheur est à la fois à cueillir et à construire. Pour lui, un couple peut trouver le bonheur entre idéal et réalité, en usant d’un certain nombre de clés :

  • La clé de la chambre nuptiale : C’est une chambre à fermer à clé, loin du regard intrusif des enfants et de la famille. Une chambre réservée au partage intime des cœurs et des corps, lieu de bonheur partagé, mais aussi lieu d’humilité, car on n’achète pas l’amour, et on est donc confronté aux limites de l’un et de l’autre. L’amour amoureux, si intense à ses débuts, est sans cesse à réinventer, entre désir et tendresse, complicité et admiration, parole et silence, pour qu’il ne se dissolve pas dans les brumes de la routine. Sous aucun prétexte, il n’est recommandé d’abandonner l’amour amoureux.
  • La clé de la maison : La maison ou le logement est un lieu du partage. Il comporte des espaces fréquentés en commun, pour la beauté, pour les travaux ménagers, mais surtout pour partager la parole au quotidien. Quand il ne dialogue plus, un couple est en danger ! Donner sa part et recevoir celle de l’autre, dans la différence acceptée, dans la bienveillance mutuelle, est une clé du bonheur à deux. Il faut l’huiler régulièrement pour que ça grince moins dans les serrures.
  • Clé de la buanderie : au sens propre comme au sens figuré, il faut laver son linge sale en famille. Quelle joie quand les draps et les vêtements sont bien propres et sentent bon. Quelle joie aussi quand une rancune ou un conflit a été balayé par une réconciliation ! A chaque couple de trouver sa façon de faire sa lessive quotidienne ou hebdomadaire.
  • La clé de la cave ou du grenier : la cave ou le grenier contiennent les objets précieux que l’on a mis de côté. Au sens figuré, ils contiennent les attentes les plus secrètes de notre personnalité et de notre désir conjugal. Il est bon de s’y rendre régulièrement pour découvrir nos désirs cachés, par exemple lors d’un temps réservé au partage entre époux, loin des soucis quotidiens.
  • La clé des champs : Pour être bien, mieux vaut ne pas être toujours et partout ensemble. Chaque personne et chaque couple a besoin d’une certaine alternance entre présence et distance, intimité et sociabilité, dépendance et autonomie. Garder sa personnalité tout en gardant la relation est un gage de bonheur conjugal. Ensemble mais libres, libres ensembles. C’est bon quand, dans un couple, l’homme devient plus homme et la femme plus femme. Le bonheur n’est-il pas d’engendrer celui ou celle qu’on aime à sa propre liberté ? Il y faut du temps, peut-être toute une vie.
  • La clé de voûte : Dans une construction classique, la clé de voûte est la pierre centrale qui maintient les autres pierres en équilibre. La clé de voûte est spécifique à chaque couple. Elle matérialise le sens que chacun donne à sa vie, les valeurs qui l’orientent et qui l’animent, le souffle qui l’inspire. C’est le lieu unique où le couple puise son inspiration, là où il trouve sa respiration. Un lieu au-delà du couple, en dehors du couple, et qui, pourtant donne une autre dimension à l’intimité sexuelle, au partage, à la beauté, au pardon et à la liberté.

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[1] Donval (Albert), psycho-sociologue, formateur à l’Institut des sciences de la famille

3.0. Secrets des jeunes couples

Laissons l’abondante littérature de la préparation au mariage pour nous aventurer dans le domaine moins fourni des conseils aux mariés, le « service après-vente » en quelque-sorte, pour que les conjoints puissent démarrer en beauté, poser des fondations solides et traverser sans dégâts les moments de crise.

Restons modestes car l’homme et la femme ont une liberté et une intelligence qui leur permet d’inventer, si bien qu’aucun couple n’est identique à un autre et qu’aucune recette ne peut s’appliquer.

Le mariage est en premier lieu une « communauté profonde de vie et d’amour » qui constitue un bien pour les époux eux-mêmes, et la sexualité « est ordonnée à l’amour conjugal de l’homme et de la femme ». [A.L. 80]

Pour cultiver l’amour et respecter ainsi l’engagement des époux à « s’aimer et se chérir tout au long de leur vie », le présent chapitre évoque différents aspects complétant les conseils des chapitres précédents aux amoureux et aux fiancés.

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Source de l’image : photo prise par l’auteur

2 Epilogue du chapitre 2

Comme au chapitre précédent, voici un secret d’amour personnel qui évoque la période de nos fiançailles :

Chère Sylvie,

Lors de nos fiançailles, notre amour réciproque a grandi, révélant notre être profond, et découvrant nos espoirs et nos blessures, tantôt acceptés par l’autre, tantôt niés et oubliés.

Nos dialogues ont parfois débouché sur des « scènes de ménage », que je trouvais humiliantes et violentes. Nos réconciliations suivaient des voies différentes d’une fois sur l’autre. En tous cas,  le ciel de ma vie avait cessé d’être gris et moite, pour devenir venteux, parfois orageux, avec de belles éclaircies et des splendides ciels bleus.

Pour toi, j’observe à la lecture de ton poème, que cette période était imprégnée de douceur :

Un rideau de peupliers verts
tapissait notre chambre de tentures offertes
nous partions en barque nuptiale
et je crois que c’était un rêve
les peupliers verts et argent
nous adressaient des signes de reconnaissance
et sonnaient les chants des oiseaux
comme des carillons limpides
nous partions visiter le monde
un nouveau monde entr’aperçu
un matin plus joyeux que toutes les images
dans la douceur complice des arbres amis
et dans la paix vivante d’un premier regard.

Aujourd’hui, je repense au grand bouquet de genets que notre témoin de mariage t’avait offert le 23 mai 1983. Son image s’est gravée dans mon esprit, au point que je le revois aujourd’hui comme si c’était hier.

Ton mari, Alain

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Source de l’image : Monet : Peupliers sur l’Epte (Edimburg)

29. La cérémonie de mariage

La préparation au mariage comporte aussi la préparation de la cérémonie, voire des cérémonies :

  • le mariage coutumier lorsqu’il existe ;
  • le mariage civil ;
  • le mariage religieux.

Ces journées sont importantes car elles scellent l’union devant des témoins qui seront autant de recours dans le courant de la vie future.

Des boutiques de mariage et d’autres entreprises font commerce de la cérémonie d’engagement, en proposant par exemple des listes de mariage ou des repas festifs. Sans nous étendre, rappelons qu’il existe aujourd’hui des formules à bas prix [1], comme celles des mariages participatifs, proposés par des acteurs comme mille mercis mariage[2].

Nous conclurons d’ailleurs notre livre sur ce thème, avec une proposition originale de cadeau de mariage, pour accroître la probabilité que le couple dure.

Les mariés sont également responsables de l’amour qu’ils ont reçu et partagé entre eux, et qu’ils peuvent manifester publiquement lors de la cérémonie de mariage, avec un triple effet :

  • d’un moment important pour eux-mêmes ;
  • d’un témoignage pour leurs proches
  • d’une protection contre d’éventuels prétendants.

Nous avons été témoins en Afrique de personnes qui ont retardé pendant plusieurs années leur mariage, par manque de moyens pour la cérémonie. Dommage, car rien n’empêche les époux de faire une cérémonie en petit comité, quitte à inviter plus largement quelques années après lorsque les circonstances sont plus favorables.

Quoi qu’il en soit, la préparation de la cérémonie est une occasion parmi d’autres pour les fiancés d’échanger sur ce qui est important pour eux, pour qu’elle soit à l’image de ce qu’ils désirent pour leur couple plutôt qu’à l’image du politiquement, socialement ou religieusement correct.

Pour le mariage civil français, des sites administratifs[3], des boutiques de mariage[4] et d’autres sites[5] évoquent sa préparation et son déroulement :

  1. Les futurs époux entrent généralement en premier dans une salle de la mairie réservée pour l’occasion. Ils s’installent au premier rang, face à l’officier d’état civil, et entourés de leurs témoins. Viennent ensuite, au 2e rang, les parents, les frères, les sœurs et les grands-parents puis, derrière, les invités qui s’assoient au fur et à mesure de leur arrivée.
  2. Les mariés, la famille et les invités se lèvent à l’arrivée du maire. Ce dernier prononce un mot d’accueil et commence la lecture des articles du Code civil qui donnent les devoirs de chacun des époux (articles 212 à 215 du Code civil). Il  demande ensuite si un contrat de mariage a été rédigé.
  3. Chacun des mariés, prononce son consentement à tour de  rôle.
  4. Les alliances de mariage sont remises par le maire aux mariés, s’il n’y a pas de cérémonie religieuse.
  5. Pour clore la cérémonie, les époux et les témoins signent les registres et le maire remet un livret de famille aux jeunes mariés. Une quête peut éventuellement circuler pour les œuvres de la commune
  6. Quelques jours après la célébration du mariage et si besoin, les époux peuvent demander à la mairie un extrait ou une copie intégrale de l’acte de mariage.

La cérémonie de mariage religieux[6], peut prendre la forme d’une simple bénédiction ou s’intégrer dans une messe de mariage.

Sans chercher à décrire ces deux types de cérémonies, qui sont généralement plus solennels qu’un mariage laïque,  évoquons un passage commun à ces deux cérémonies, à savoir une des formules d‘échange de consentement[7] :

  1. le prêtre parle aux fiancés : « Vous allez vous engager l’un envers l’autre. Est-ce librement et sans contrainte ? »
  2. Les fiancés : Oui.
  3. Le prêtre : Vous allez vous promettre fidélité. Est-ce pour toute votre vie ?
  4. Les fiancés : Oui (pour toute notre vie).
  5. Le prêtre : Dans le foyer que vous allez fonder, acceptez-vous la responsabilité d’époux et de parents ?
  6. Les fiancés : Oui (nous l’acceptons). 
  7. Le prêtre s’adresse à l’assemblée : Avec [suivent les noms des deux fiancés], nous avons écouté la parole de Dieu, qui a révélé tout le sens de l’amour humain. Le mariage suppose que les époux s’engagent l’un envers l’autre sans y être forcés par personne, se promettent fidélité pour toute leur vie et acceptent la responsabilité d’époux et de parents.
  8. Le prêtre s’adresse aux fiancés : [il nomme les deux fiancés], est-ce bien ainsi que vous avez l’intention de vivre dans le mariage ?
  9. Les fiancés (ensemble ou séparément) : Oui.
  10. Le prêtre : En présence de Dieu qui est source de votre amour et qui sera toujours avec vous, devant tous ceux qui sont ici, échangez vos consentements. 
  11. Le fiancé : [prénom de la fiancée], veux-tu être ma femme ?
  12. La fiancée : Oui, je veux être ta femme. Et toi, [prénom du fiancé], veux-tu être mon mari ?
  13. Le fiancé : Oui (je le veux). Je te reçois comme épouse et je me donne à toi pour t’aimer fidèlement tout au long de notre vie.
  14. La fiancée : [prénom du fiancé], je te reçois comme époux et je me donne à toi pour t’aimer fidèlement tout au long de notre vie. 
  15. Les deux fiancés ensemble : Pour nous aimer fidèlement, dans le bonheur ou dans les épreuves, et nous soutenir l’un l’autre, tout au long de notre vie. 
  16. Le prêtre :- Désormais, vous êtes unis par Dieu dans le mariage. Recueillez-vous en pensant à ce que Dieu a fait pour vous.
  17. Suit un moment de prière, puis, un chant de gratitude. 


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Source de l’image : Yefien

[1] http://www.millemercismariage.com/

[2] http://www.millemercismariage.com/

[3] Ex : http://www.territorial.fr/PAR_TPL_IDENTIFIANT/3602/TPL_CODE/TPL_OVN_CHAPITRE_FICHE/2680-consultation-guide-des-usages-du-protocole-et-des-relations-publiques.htm#006_002_004

[4] Ex : https://mariage.ooreka.fr/comprendre/mariage-a-la-mairie

[5] https://www.ceremonie-laique.fr/definition-ceremonie-laique/

[6] https://www.mariages.net/articles/le-deroulement-de-la-ceremonie-religieuse–c3825

[7] https://croire.la-croix.com/Definitions/Sacrements/Mariage/L-echange-de-consentement-le-Oui

28. le courage de s’engager … ou de rompre

Terminons par la décision de s’engager, qui est la conséquence logique du chemin de fiançailles, lequel ne doit pas se prolonger trop longtemps.

[Le mariage] ne peut pas être une décision précipitée mais […] on ne peut pas non plus le reporter indéfiniment ; s’engager avec l’autre d’une manière définitive comporte toujours une part de risque et de pari audacieux.

Le refus d’assumer cet engagement est égoïste,[1]

Le mariage étant indissoluble dans l’Eglise catholique, il importe en effet de ne pas forcer la décision qui doit être prise librement.

Il est donc encore possible de renoncer à se marier au stade des fiançailles, ou du moins, de repousser la date prévue pour le mariage, en prenant le temps du discernement évoqué dans la partie précédente. Au cas où la rupture nous apparaitrait souhaitable, il importe de partager son sentiment à l’autre, de lui laisser le soin de dire le sien et de prendre le temps pour mûrir sa décision.

Au cas où l’incompatibilité se confirme, et après un temps suffisant de réflexion, il importe de prendre la responsabilité de son choix, en évitant de la faire porter à l’autre.

Certes, il n’est pas possible de rompre une relation sans souffrir et faire souffrir. On doit cependant s’efforcer de blesser le moins possible l’autre et soi-même, sachant qu’il est plus courageux d’oser rompre si on réalise qu’une relation ne peut pas déboucher sur un engagement durable, que de laisser la situation pourrir, et de tarder pour fuir la responsabilité de la rupture.

On préférera le face-à-face plutôt que la lettre de rupture qui demeurera sans doute comme un couteau fiché dans la plaie. Si on craint une réaction violente, rien n’empêche de se faire accompagner par une personne discrète et respectueuse.

Pour ceux qui vivent ensemble sans être mariés, il est souhaitable qu‘ils aient aussi le courage d’aborder périodiquement la question de leur statut conjugal, pour voir si les raisons qui ont entraîné leur choix provisoire de vie n’a pas évolué dans le temps, s’il est bon pour eux de poursuivre comme avant, ou s’il n’est temps de passer à une étape nouvelle, en s’engageant dans le mariage ou en mettant un terme à leur relation.


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source de l’image : distributiondpa

[1] Amoris Laetitia 132.

27. La demande d’aide

Lorsque les conflits s’enveniment, une des tendances consiste à accuser l’autre ou à fuir, alors qu’il est parfois possible de demander de l’aide à un tiers, ami, parent ou professionnel.

Les croyants ont, quant-à eux la possibilité de demander cette aide à Dieu dans la prière. Ainsi, les chrétiens considèrent que, dans le lien du mariage, il y a trois volontés qui interagissent : l’homme, la femme et Dieu. C’est la présence de Dieu au sein du couple et de la famille qui unit les cœurs durablement, et l’on peut donc se retourner vers Lui pour cimenter le couple et la famille. Les époux peuvent prier au début de leur dialogue et de leurs rencontres pour demander au Seigneur d’augmenter leur entente, pour avoir le courage de pardonner, et discerner la volonté de Dieu sur eux.

Il n’est pas toujours facile de prier en famille, mais c’est un ciment essentiel à la solidité du couple qu’il convient d’apprendre dès le temps des fiançailles. Quant à la manière de prier, elle peut prendre toutes les formes de prières : méditation contemplation, direction spirituelle, assistance à des retraites, prière personnelle, prière en famille, sacrements. A ce propos, voici des conseils tirés d’Amoris Laetitia :

Il ne faut pas cesser d’inviter à créer des espaces hebdomadaires de prière familiale, car ‘‘la famille qui prie unie, demeure unie’’[1].

La prière en famille est un moyen privilégié pour exprimer et renforcer cette foi pascale. On peut réserver quelques minutes chaque jour afin d’être unis devant le Seigneur vivant, lui dire nos préoccupations, prier pour les besoins de la famille, prier pour quelqu’un qui traverse un moment difficile, demander de l’aide pour aimer, rendre grâce pour la vie et pour les choses bonnes, demander à la Vierge de [nous] protéger par son manteau de mère […] La nourriture de l’Eucharistie est une force et un encouragement pour vivre chaque jour l’alliance matrimoniale comme « Église domestique[2]


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Source de l’image : dreamstime.com

[1] Amoris Laetitia 227.

[2] Amoris Laetitia 318.

26. Face aux premiers conflits

Inévitablement, il arrive un moment où nous découvrons que nous ne sommes pas aussi semblables que nous le pensions. Nous ne vivons pas les choses de la même manière, nous avons des désirs différents, nous commençons agir et vivre l’un sans l’autre. Le doute s’installe : et si nous nous étions trompés ? Et si nous n’étions pas faits l’un pour l’autre ? Il est important de comprendre que cette phase de désillusion est parfaitement normale et que le couple n’est pas menacé pour autant. Encore faut-il prendre la peine d’en parler ensemble, même si, dans ces moments-là, nous ne sommes pas portés à communiquer car nous avons tendance à faire des reproches et n’avons pas envie d’entrer en conflit.

L’Eglise vise à encourager chacun
à être un signe de miséricorde et de proximité
là où la vie familiale ne se réalise pas parfaitement
ou ne se déroule pas dans la paix et la joie. [A.L. n°5]

Les différences entre les personnalités et a fortiori entre homme et femme sont telles qu’il en résulte immanquablement des incompréhensions, des désaccords, des disputes et des conflits. Rien d’anormal à cela, et l’on peut même dire que c’est l’absence de conflits qui serait anormale. Ainsi, ce n’est pas le conflit qui est dangereux, mais la manière dont on l’aborde pour le transformer.

La prévention et la gestion des conflits sont un art que l’on peut apprendre dans sa famille, avec ses amis, dans son entreprise ou à l’université[1], mais toute personne doit en posséder un minimum de rudiments, à base de respect de l’autre, de politesse et des techniques de communication non-violente. Ainsi, lorsque l’émotion domine dans un conflit (colère, tristesse, peur, dégoût, …), il n’est pas conseillé de chercher tout de suite une solution raisonnable car l’émotion bride alors la raison.

Je ne crois pas que nous puissions corriger
quoi que ce soit dans le monde extérieur
 que nous n’ayons d’abord corrigé en nous[2]
.

Lorsqu’il est agressé, l’homme ou la femme peut réagir selon cinq modes, dont les trois premiers sont dits reptiliens, le quatrième est accessible aux mammifères et le 5ème, aux seuls humains :

  1. la lutte ou le combat pour dominer
  2. la fuite pour se protéger
  3. l’inhibition pour se cacher ou se soumettre
  4. la collaboration, visant à chercher un compromis minimisant la perte,
  5. la négociation, qui comporte une combinaison des quatre premiers modes, mais aussi la possibilité de différer la solution en acceptant un désaccord provisoire.

Il convient par ailleurs de distinguer les conflits d’objet, portant sur des points de désaccord, qu’il est possible de résoudre par la négociation, et les conflits d’identité qui portent sur la personne de l’autre, avec une perte de confiance rendant le dialogue difficile tant que celle-ci n’est pas rétablie.

Lorsque la confiance est perdue, l’ATCC[3] postule que les deux protagonistes partagent probablement une même blessure qui s’exprime différemment, et fait croire à une incompatibilité. La violence s’installe alors et il est difficile de l’arrêter.

À chaque fois que vous rejetez la responsabilité sur quelqu’un d’autre, vous mettez juste en lumière une faiblesse de votre personnalité. Vous vous comportez en victime. Le problème c’est qu’en se comportant en victime, on ne peut faire évoluer les choses. Vous ne pourrez résoudre ce type de problème qu’en vous plaçant d’un autre point de vue. Comme le disait fort justement Einstein « On ne peut pas résoudre un problème avec le même type de pensée que celle qui l’a créé. ». La seule solution qui s’offre à vous est d’arrêter de vous comporter en victime[4].

En tous cas, il est très beau pour des fiancés de surmonter leurs premiers conflits et de découvrir la joie d’une réconciliation, où chacun s’est laissé librement transformer par amour pour l’autre et se trouve empli de gratitude pour le changement qui s’est produit en eux, souvent au-delà de leurs espérances, puisque la relation leur a permis de s’engager sur des territoires jusqu’alors inconnus.


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[1] A Abidjan de tels masters sont proposés dans plusieurs universités : UCAO et ITCJ.

[2] Etty Hillesum, Une vie bouleversée.

[3] http://atcc-institut.fr/ Approche et transformation constructive des conflits

[4] https://vincent.jousse.org/blog/le-secret-pour-prendre-ses-responsabilités-et-ne-plus-se-comporter-en-victime/

25. Vers l’entente et l’harmonie

L’harmonie dans le couple dépend très étroitement de la qualité du dialogue amoureux dans le couple, incluant le partage des émotions, des sentiments et des intuitions. Ce dialogue est tellement important que nous y revenons une nouvelle fois sous une autre forme :

  1. Observer sans évaluer ni juger : L’accueil des sensations et des émotions implique un état de réceptivité, c’est-à-dire la faculté que nous avons de recevoir par les cinq sens les vibrations du monde extérieur, sans interprétation intellectuelle ou réaction personnelle. Nous sentons au lieu de penser. Dans la réceptivité le cerveau reçoit, accueille consciemment ; le mental est au repos[1].
  2. Dire son sentiment avec son intensité et ses nuances en évitant de juger et/ou de culpabiliser l’autre [2] ou soi-même[3].
Les nuances des sentiments[4] : Joyeux :  affectueux, apaisé, béat, charmé, comblé, confiant, content de soi, de bonne humeur, dynamisé, emballé, émerveillé, ému, ex extase, en harmonie, enchanté, enjoué, enthousiaste, espoir (plein d’), euphorique, exalté, fier, fou de joie, gai, heureux, impatient, insouciant, joyeux, léger, libéré, paisible, passionné, radieux, ravi réconforté, reconnaissant, satisfait, sécurisé, serein, soulagé, tendre, tranquille…Triste, honteux, dégoûté : abattu, accablé, affligé, anéanti, atterré, bouleversé, cafardeux, chagriné, compatissant, consterné, découragé, déçu, démoralisé, dépité, déprimé, désabusé, désolé, désenchanté, désespéré, écœuré, effondré, embarrassé, ennuyé, éploré, honteux, las, malheureux, maussade, mélancolique, morose, navré, peiné, sombre, triste…Surpris, inquiet : affolé, alarmé, angoissé, anxieux, apeuré, appréhension (plein d’), choqué, craintif, déboussolé, déconcerté, décontenancé, défensive (sur la), désarmé, désorienté, effaré, effrayé, embarrassé, ennuyé, épouvanté, gêné, horrifié, inquiet, mal à l’aise, méfiant, paniqué, préoccupé, soucieux, surpris, tendu, terrifié, terrorisé, tourmenté, tracassé…En colère : agacé, animosité (plein d’), aversion (plein d’), colère (en), contrarié, courroucé, en rogne, énervé, enragé, envieux, exaspéré, excédé, fâché, furibond, furieux, grognon, hérissé, horrifié, horripilé, hors de moi, impatient, indigné, insatisfait, irrité, jaloux, mécontent, rancœur (plein de), révolté, ulcéré, vexé…
  • Exprimer son besoin sans parler d’action à ce stade. Il peut s’agir de :
  • besoin de survie (respirer, boire, manger, être à l’abri, …)
  • besoin de sécurité et d’orientation (être en sécurité, comprendre ce que l’autre attend)
  • besoin d’amour et de communication (appréciation, respect, considération, empathie, commémoration, partage des joies et des peines…)
  • besoin d’autonomie et de ressourcement (liberté, indépendance, rêve, récréation…)
  • besoin d’accomplissement (authenticité, créativité, intégrité, réalisation, transcendance…)[5]
  • Demander sans exiger : c’est le propre de l’adulte, d’après l’analyse transactionnelle ;
  • Accueillir l’autre tel qu’il est : une des méthodes possibles consiste pour chacun des conjoints à exprimer régulièrement ses sentiments à propos des événements vécus ensemble, puis à écouter l’autre sans le juger, mais en essayant honnêtement de comprendre ce qu’il a vécu.

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Source de l’image : http://www.tikkun.co.il/

[1] Cf. La méthode Vittoz http://methodevittoz.ch/index.php?pg=presentation.php

[2] Abusé, acculé, attaqué, blâmé, déconsidéré, délaissé, détesté, dévalorisé, diminué, dominé, dominateur, dupé, écarté, écrasé, étouffé, floué, harcelé, humilié, ignoré, insulté, intimidé, jugé, laissé pour compte, largué, manipulé, materné, menacé, méprisé, mis sous pression, négligé, nié, pas accepté, pas aimé, pas cru, pas entendu, piégé, rabaissé, rejeté, ridiculisé, sali, trahi, trompé, utilisé…

[3] Bête, coupable, incompétent, indigne, invisible, isolé, minable, nul, pas important, sans valeur, stupide…

[4] Plusieurs sources proposent des listes de sentiments. Celle proposée ici par Vivre et Aimer ne concorde pas nécessairement avec les autres.

[5] D’après www.atcc-institut.fr

24. Vers la maturité émotionnelle

L’apprentissage du dialogue et du partage dépend de la maturité et de l’intelligence émotionnelles[1] des personnes concernées.

Des psychologues et des accompagnateurs ont formalisé ces différentes notions qui peuvent être utiles pour les couples et les conjoints :

La maturité s’atteint quand une personne repousse ses plaisirs immédiats pour des valeurs à long terme[2]

La maturité est un âge où on cesse de se tromper soi-même[3].

Prendre ses responsabilités, cela veut dire cesser de déléguer notre liberté et nos émotions à des facteurs extérieurs, que ce soit les autres (notre ex, notre mère, notre voisin…)  ou des circonstances extérieures comme la crise économique, la décision d’un tribunal, les impôts…[4].

Voici quelques points de repères utiles pour les couples et les accompagnateurs, à propos des sept stades[5]  de la maturité émotionnelle :

  1. L’émotion (colère, peur, joie, tristesse…) est refoulée ou niée ;
  2. l’émotion est reconnue par les signes physiques qu’elle procure (chaleur, tremblement, crispation…), mais son expression est réprimée ;
  3. l’émotion s’exprime sous la forme d’une autre émotion. En effet, chacun s’efforce de respecter un code d’éducation où certaines émotions sont autorisées et d’autres interdites[6]. On parle de racket des émotions ou de « sourire commercial » ;
  4. l’émotion est exprimée, mais de façon désordonnée, disproportionnée. On explose de colère ou on fond en larmes, à cause d’une insuffisante maîtrise de soi ;
  5. l’émotion est exprimée de façon juste, en relation avec ce qui la déclenche, mais sans chercher au-delà ;
  6. l’émotion est exprimée et accompagnée de l’expression d’un besoin, par exemple, « j’ai peur et je me sens en danger, car j’ai besoin de sécurité »
  7. l’émotion et le besoin sont exprimés et ils sont accompagnés d’une demande par exemple : « j’ai peur et je te demande de conduire en laissant une distance suffisante avec la voiture de devant »

La plupart des personnes en difficulté ont besoin d’un accompagnement qui débute par un minimum d’apprentissage de la maturité émotionnelle, sachant que si les émotions sont niées, la personne sera en souffrance psychique et physique par la somatisation (ex : j’en ai plein le dos), et elle aura tendance à accuser les autres et notamment son partenaire (ex : tu me casses les pieds).

L’apprentissage de la maturité émotionnelle et de la communication non violente permet donc à la personne concernée d’accueillir son émotion ou son sentiment du moment, d’identifier son besoin sous-jacent et la frustration qu’elle ressent et de formuler une demande audible par son interlocuteur, du fait que les besoins fondamentaux (sécurité, amour, liberté, reconnaissance…) sont partagés par tous les êtres humains[7].

Ayant commencé à apprivoiser mes émotions, j’en éprouve de la joie :

Depuis longtemps, je cherchais des amis à l’extérieur de moi, et je courrais partout en réfléchissant beaucoup, au point d’attraper des insomnies, de dépendre des autres et d’être parfois malheureux. Mes nouvelles amies, les émotions, quel bonheur de vous savoir tous les jours au-dedans de moi et de découvrir votre rôle précieux.

  • Mon amie la joie, quand tu es là, tu me renseignes sur ce que j’aime vraiment, et que je peux donc choisir consciemment pour avancer vers le bonheur, et par exemple, marcher dans la nature, vivre des moments de solitude emplis d’intuition, rencontrer des gens qui m’accueillent et m’adoptent ;
  • Mon amie la tristesse, quand tu apparais, c’est pour me dire qu’un de mes besoins essentiels est frustré. Tu me renseignes sur mes vrais besoins et tu m’indiques là où je dois inventer pour me libérer de ce qui m’attache encore
  • Mon amie la peur, tu m’avertis d’un danger imminent, et tu m’invites à la prudence si je vois le danger ou à la réflexion si je ne le vois pas encore. Parfois, tu t’imposes et prends trop de place au point de me dominer, mais, en cheminant ensemble paisiblement, nous finirons bien par nous apprivoiser ;
  • Mon amie la colère, tu portes bien ton nom d’émotion, car tu m’as fait sortir de ma zone de confort. Parfois, il m’a fallu du temps pour passer de la colère contre les autres à la colère pour de justes causes. Grâce à toi, j’ai pu dépasser ma peur, inventer, et me lier d’amitié avec ceux qui luttaient aussi pour la justice.
  • Mon amie la honte, jusqu’à maintenant, je te fuyais et faisais tout pour te cacher et t’oublier. Ces derniers mois, tu es presque devenue mon émotion préférée car tu me permets de savoir quand je dépasse des limites, et tu m’incites à inventer d’autres voies pour mieux me respecter et respecter les autres ;
  • Mon amie le dégoût, tu apparais chaque fois que j’emprunte des chemins contraires à mon vrai désir et, comme ta sœur la joie, tu m’apprends ainsi à réorienter mes pas vers le bonheur ;
  • Mon amie la surprise, sans toi la vie est terne et morne. Tu n’es pas toujours agréable mais le ciel bleu et limpide nécessite parfois un orage violent pour assainir le temps.

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Source de l’image : http://nospensees.com/8-choses-revelent-maturite-emotionnelle/

[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Intelligence_émotionnelle

[2] Joshua L. Liebman

[3] Ralph Waldo Emerson

[4] Virginie Loy, https://une-chose-par-jour.com/la-maturite-emotionnelle/

[5] https://www.orygin.fr/coaching-individuel/maturite-emotionnelle/

[6] En occident, les garçons ne doivent jamais avoir peur, ne peuvent pas pleurer tandis que les petites filles seront autorisées à pleurer mais pas vraiment à exprimer leur colère.

[7] http://atcc-institut.fr/ Approche et transformation constructive des conflits ;