28. le courage de s’engager … ou de rompre

28. le courage de s’engager … ou de rompre

Terminons par la décision de s’engager, qui est la conséquence logique du chemin de fiançailles, lequel ne doit pas se prolonger trop longtemps.

[Le mariage] ne peut pas être une décision précipitée mais […] on ne peut pas non plus le reporter indéfiniment ; s’engager avec l’autre d’une manière définitive comporte toujours une part de risque et de pari audacieux.

Le refus d’assumer cet engagement est égoïste,[1]

Le mariage étant indissoluble dans l’Eglise catholique, il importe en effet de ne pas forcer la décision qui doit être prise librement.

Il est donc encore possible de renoncer à se marier au stade des fiançailles, ou du moins, de repousser la date prévue pour le mariage, en prenant le temps du discernement évoqué dans la partie précédente. Au cas où la rupture nous apparaitrait souhaitable, il importe de partager son sentiment à l’autre, de lui laisser le soin de dire le sien et de prendre le temps pour mûrir sa décision.

Au cas où l’incompatibilité se confirme, et après un temps suffisant de réflexion, il importe de prendre la responsabilité de son choix, en évitant de la faire porter à l’autre.

Certes, il n’est pas possible de rompre une relation sans souffrir et faire souffrir. On doit cependant s’efforcer de blesser le moins possible l’autre et soi-même, sachant qu’il est plus courageux d’oser rompre si on réalise qu’une relation ne peut pas déboucher sur un engagement durable, que de laisser la situation pourrir, et de tarder pour fuir la responsabilité de la rupture.

On préférera le face-à-face plutôt que la lettre de rupture qui demeurera sans doute comme un couteau fiché dans la plaie. Si on craint une réaction violente, rien n’empêche de se faire accompagner par une personne discrète et respectueuse.

Pour ceux qui vivent ensemble sans être mariés, il est souhaitable qu‘ils aient aussi le courage d’aborder périodiquement la question de leur statut conjugal, pour voir si les raisons qui ont entraîné leur choix provisoire de vie n’a pas évolué dans le temps, s’il est bon pour eux de poursuivre comme avant, ou s’il n’est temps de passer à une étape nouvelle, en s’engageant dans le mariage ou en mettant un terme à leur relation.


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source de l’image : distributiondpa

[1] Amoris Laetitia 132.

À propos de l’auteur

Yves Alain administrator

Je suis un homme ordinaire, évoluant d'une posture de sachant à celle de sage. La vie m'a donné de nombreux privilèges : français, catholique, marié, père de six enfants, grand-père, ingénieur polytechnicien, canoniste, médiateur, coach, écrivain et chef d'entreprise (https://energeTIC.fr) Il me faut les lâcher peu à peu pour trouver l'essentiel. Dans cette quête, j'ai besoin de Dieu, de la nature et peut-être de vous.