La médiation comme l’accompagnement des couples se vit à cinq niveaux complémentaires :
Au plan matériel, si vous achetez une machine à laver ou un ordinateur, le vendeur vous proposera une garantie étendue au-delà de la garantie légale gratuite. Si vous achetez une voiture, la loi française vous impose un contrôle technique périodique rendant obligatoire un minimum de maintenance préventive. Si vous louez un appartement, vous devrez déposer une caution pour le cas où des dégradations se produisent.
Par contre si vous vous mariez, le côté relationnel va prendre le pas sur le côté matériel. Qui vous proposera alors un « service », qui permettra par exemple de vous adresser à un professionnel proche de chez vous, pour vous aider à diagnostiquer les points de tension et vous prescrire pendant qu’il en est temps, quelques séances de thérapie ou de médiation familiale ?
Si vous déposez une liste de mariage dans un grand magasin, où en ligne, qui vous proposera un tel service après engagement parmi les milliers de soupières, linge de maison et autres objets de consommation proposés ?
Pour les anniversaires de mariage, une société[1] propose différents cadeaux : trois jours en amoureux, une table de chef étoilé, une dose d’adrénaline. Une autre société propose des coffrets cadeaux[2] dont les meilleures offres concernent les couples :
Certes, il s’agit de beaux cadeaux qui font certainement plaisir, mais un cadeau contribuant à la stabilité à long terme du couple ne correspond pas aux souhaits mercantiles des sociétés[3].
Une des raisons tient sans doute au fait que personne n’aime à penser que son couple a besoin d’aide, car il faut une dose d’humilité pour reconnaître que notre espoir initial n’est que partiellement atteint. De même il est délicat d’offrir à un couple un cadeau tel que le présent ouvrage ou un stage de revitalisation, car ce cadeau laisserait penser que l’on a vu des failles dans le couple ami, et « malheur à celui par qui le scandale arrive ». Il ne faut pas « remuer le couteau dans la plaie ».
Alors rester inactif en se taisant quitte à laisser un couple ami se briser, ou en ne lui donnant pas la chance de se fortifier ? N’y a-t-il pas un risque de non-assistance à personne en danger ?
Il faut donc inventer une voie médiane de tiers ami, qui aide sans jouer au sauveur et sans blesser, par exemple en offrant un élément pour cimenter le couple à l’occasion d’un anniversaire de mariage classique[4] ou moins classique, qui donne une occasion aux époux de renouveler leurs vœux de mariage[5],
Voici un exemple de lettre à la fois humoristique et sérieuse :
Chers amis,
Dans quelques heures, vous aurez 10 000 heures de mariage, soit environ un an, un mois et trois semaines.
Si vous étiez un avion, vous feriez une révision complète en vérifiant toutes les pièces, et en remplaçant celles qui sont usées.
Or, votre couple est plus précieux qu’un avion, pour vous-même, pour vos enfants, et pour vos parents et amis.
En vous laissant le soin d’y répondre dans l’intimité, je vous invite à un bref arrêt sur image :
A l’occasion de vos « 10 000 heures » de mariage, voici un cadeau, en signe d’amitié, à choisir parmi les suivants, en fonction des offres existant près de l’endroit où ils habitent :
A la lecture de ces pages il apparaît que l’Eglise a une vision du mariage durable, au point qu’il est indissoluble, tandis que la société civile a mis en place des conseils et des médiateurs conjugaux, des formations, des accompagnements et des financements qui permettent, sinon de prévenir des divorces et des séparations douloureuses, du moins de minimiser les dégâts des séparations.
Il me semble que tant la société civile que l’Eglise pourraient utilement apprendre l’une de l’autre à partir de cet ouvrage, sur certaines de leurs bonnes pratiques, parfois méconnues, et sur celles de leur voisin, non pas pour les copier, mais pour faire évoluer leur propre réflexion.
Pour conclure, il m’appartient de dresser un bilan de ce que j’ai appris et vécu en écrivant ce livre :
Certes, le chemin n’est pas fini, mais je n’ai jamais été aussi heureux que cette année pendant laquelle j’ai écrit ce livre.
Quant-à vous, je vous remercie d’avoir poursuivi jusque-là la lecture de cette pré-édition[10] et, quel que soit votre bilan, je vous serais reconnaissant de m’en partager quelques bribes, pour me donner la force de continuer ou de me corriger et/ou pour encourager les peintres et poétesses Valérie Croy et Sylvie Ducass. En tous cas, je vous souhaite aussi un couple durable, revitalisé ou apaisé.
Quant-aux questions de mon coach « qu’est-ce qu’un couple ? » « Un couple est-il fait pour durer toujours ? », et à la mienne « Le conjoint a-t-il le monopole de l’amour ? », je nous invite à approfondir nos valeurs et j’y ajoute la fable de Jean de la Fontaine sur « les deux pigeons[11] », dont voici deux couplets :
Deux Pigeons s’aimaient d’amour tendre.
L’un d’eux s’ennuyant au logis
Fut assez fou pour entreprendre
Un voyage en lointain pays.
[…]
Amants, heureux amants, voulez-vous voyager ?
Que ce soit aux rives prochaines ;
Soyez-vous l’un à l’autre un monde toujours beau,
Toujours divers, toujours nouveau ;
Tenez-vous lieu de tout, comptez pour rien le reste.
Source de l’image : Sylvie Ducass
[1] https://www.smartbox.com/fr/idee-cadeau-anniversaire-mariage/ consulté le 17 août 2019.
[2] https://www.wonderbox.fr consulté le 17 août 2019.
[3] Voici la réponse reçue : Nous faisons suite à votre demande de partenariat et nous vous remercions de la confiance que vous nous témoignez. Après étude de votre dossier, nous avons malheureusement le regret de vous annoncer que nous ne pouvons donner une suite favorable. En effet, plusieurs critères ne correspondent pas à notre charte d’éligibilité. Vous souhaitant une belle continuation, Bien cordialement, Relation Partenaire Wonderbox
[4] https://www.femmeactuelle.fr/amour/mariage/anniversaire-de-mariage-38978
[5] https://fr.wikihow.com/renouveler-ses-v%C5%93ux-de-mariage
[6] https://www.lesboitesdecomm.com/la-boite-de-comm-du-couple
[7] http://saintvalentinautrement.fr/
[8] http://www.mediation-familiale-chretienne.org/
[9] https://mieux-etre-et-psychologies.fr/tag/enfant-spontane/
[10] Le manuscrit pour l’édition française sur papier sera confié à l’Harmattan
Chers frères et sœurs en Christ et en humanité,
Ma grande découverte de ces dernières années est que la frontière entre le bien et le mal ne passe pas entre « les bons » et « les méchants », mais elle passe à l’intérieur de moi-même et de chacun de nous.
Avec Lytta Basset[1], j’ai approfondi l’exemple du Christ qui ne juge jamais les personnes, mais qui laisse à Dieu le soin de le faire lui-même, conformément au commandement de ne pas manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal[2].
Ma grande chance est de vivre en famille confronté quotidiennement à mon épouse et nos enfants, dont l’attitude, les points de vue m’aident ou m’exaspèrent tour à tour. Souvent mon épouse me demande si nous avons bien fait de nous marier. Pour moi la question ne se pose pas car je l’ai choisie une fois pour toutes et je crois dans la grâce du sacrement de notre mariage et j’ai l’intuition que tous les problèmes de ma vie ont un écho et donc aussi une solution dans ma relation avec elle.
Vis-à-vis de l’Eglise, j’ai une profonde reconnaissance du grand don des prêtres et pasteurs et religieux qui offrent leur célibat et leur énergie pour son édification et pour notre bien. J’ai également un grand désir de lui transmettre le témoignage des gens mariés et des membres des familles qui s’efforcent de régler au jour le jour leurs conflits plutôt que de les mettre sous le tapis ou de se séparer quand cela devient trop dur.
Après avoir travaillé cinq années à une thèse de droit canonique sur « la justice de l’Eglise catholique[3] », je reste avec une question lancinante : jusqu’à quel point une personne ou un groupe peut-il tolérer une autre personne ou un autre groupe qu’il perçoit comme hostile ?
Comme je le fais quotidiennement dans le monde civil, j’éprouve le désir de développer la médiation dans l’Eglise avec mes collègues médiateurs chrétiens. J’y vois le moyen de rétablir la communion à la fois au sein de l’Eglise blessée par des conflits internes et dans les couples qui se déchirent. Mon espérance est que chaque diocèse crée, développe ou revitalise en son sein :
Pour y contribuer, je me tiens à la disposition de tout évêque ou diocèse qui désirerait avancer dans ce sens.
Alain Ducass, le 21 mai 2020
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[1] Lytta Basset, philosophe et théologienne protestante suisse « Moi, je ne juge personne » : l’Évangile au-delà de la morale, Éditions Albin Michel, 2003
[2] Genèse 2.16-17 dit : Le Seigneur Dieu donna à l’homme cet ordre : « Tu peux manger les fruits de tous les arbres du jardin ; mais l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras pas ; car, le jour où tu en mangeras, tu mourras. »
[3] Alain Ducass, La justice administrative de l’Eglise catholique, L’Harmattan 2016 et édition revue et corrigée, 2017, 344 p. Imprimatur Mgr Laurent Dabiré, évêque de Dori
Lors de son retour de Géorgie en octobre 2016, le pape a souligné combien il était indispensable de « tout faire pour sauver le mariage, la plus belle chose que Dieu ait créée ».
Déjà l’Eglise primitive avait compris l’importance du conseil pour aider les couples à se maintenir dans l’amour :
Dis que les femmes âgées […] soient de bon conseil, pour apprendre aux jeunes femmes à aimer leur mari et leurs enfants, à être raisonnables et pures, bonnes maîtresses de maison, aimables, soumises à leur mari, afin que la parole de Dieu ne soit pas exposée au blasphème[1].
Plus récemment, l’Eglise s’est à nouveau penchée sur ces questions, avec le Synode de la famille[2] et les exhortations apostoliques Amoris Laetitia publiée le 19 mars 2016 et Christus Vivit[3] adressée aux jeunes le 25 mars 2019. Sans changer de doctrine, ces textes dénotent un profond changement de ton :
Au lieu de les écraser [les jeunes] avec un ensemble de règles qui donnent une image réductrice et moralisatrice du christianisme, nous sommes appelés à miser sur leur audace, à les inciter et à les former à prendre leurs responsabilités, certains que l’erreur, l’échec et la crise constituent aussi des expériences qui peuvent les aider à grandir humainement[4].
Ce Synode a établi un diagnostic de la famille chrétienne[5], et le pape François en a tiré l’exhortation apostolique Amoris Laetitia[6]. Depuis lors, le Saint Siège et la Curie romaine ont effectué une série d’appels aux évêques pour qu’ils agissent en faveur des couples et de la famille :
Les évêques sont invités à créer dans leur diocèse un service d’information, de conseil et de médiations, rattachés à la pastorale familiale[7]. Ce servicepermettra notamment :
Trois ans après Amoris laetitia, nous avons recherché les bonnes pratiques mises en place par les milliers de diocèses, de paroisses, de congrégations et d’écoles qui se sont efforcées de mettre en œuvre ses conclusions, et nous avons fait une double constatation :
Nous en avons tiré un guide pour les conférences épiscopales et les diocèses désirant créer un service d’information, de conseil et de médiation, ci-après appelé « le guide », qui a servi de base au présent ouvrage.
Désormais ce guide figure dans une publication séparée de manière à ne publier ici que les informations qui pourront être directement utiles aux couples rencontrant des difficultés et à leurs accompagnants.
La pastorale conjugale et familiale fait l’objet d’une abondante littérature sur laquelle nous ne nous étendrons pas, ici.
Par contre, pour qu’une personne en difficulté dans son couple décide de se faire aider pour dépasser un conflit au moment où il se produit, et pour que l’Eglise parvienne à l’aider, il faut qu’à ce moment précis, quatre conditions soient réunies :
L’obtention d’un tel résultat pose un redoutable problème d’information et de communication, car les hommes acquièrent leur savoir selon trois sources principales :
Pour faire appel aux services de l’Eglise, avant qu’il soit trop tard, les personnes en difficulté dans leur couple devront donc au préalable avoir expérimenté et/ou vu dans leur entourage et/ou appris qu’il existe des lieux et des moyens accessibles qui aident véritablement les couples à dépasser leurs difficultés.
Dès lors, la question de l’information se décompose en quatre problèmes complémentaires de sensibilisation, de formation et de dissémination.
Des centaines d’associations existent de par le monde et proposent des services pour la personne, le couple et la famille. Sans chercher à l’exhaustivité, voici une liste d’associations d’obédience chrétienne, actives en France et/ou en Afrique francophone, méritant d’être connues :
Par rapport au mariage, elle propose une gamme de services avec des propositions riches et variées, regroupées en France sous la rubrique « Amour et vérité »[40]. ’Emmanuel propose aussi une série d’enseignement en vidéo accessibles gratuitement en ligne, tels que :
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Source de l’image : https://www.discountcatholicproducts.com/
[1] Epitre à Tite, 2, 3-4.
[2] http://www.vatican.va/roman_curia/synod/index_fr.htm
[3] http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/apost_exhortations/
documents/papa-francesco_esortazione-ap_20190325_christus-vivit.html
[4] François (pape), Chistus Vivit, n° 233.
[5] La vocation et la mission de la famille dans l’Église et dans le monde contemporain
[6] Pape François, Amoris Laetitia, n° 238, texte tiré de la relation finale du synode des évêques sur la famille.
[7] Subsidium de la Rote romaine pour la mise en œuvre de Mitis Iudex.
[8]. Amoris Laetitia, n° 232.
[9] Normes de procédures accompagnant Mitis Iudex, art 1.
[10] Normes de procédures accompagnant Mitis Iudex, art 2.
[11] Notre légitimité pour traiter ce sujet provient d’une demande de Mgr. Nicodème Barrigah, évêque d’Atakpamé au Togo, exprimée en septembre 2018, à l’occasion d’un séminaire sur les bonnes pratiques des procédures matrimoniales pour la constitution et le fonctionnement des tribunaux diocésains.
[12] http://www.vatican.va/roman_curia/laici-famiglia-vita/documents/rc_laici-famiglia-vita_20170720_note-storiche_fr.html
[14] http://www.afc-france.org/
[16] http://frataelred.free.fr/chretiens.html
[17] http://frataelred.free.fr/homosexualite_et_foi.html#AbiTOC15__
[18] https://association-agapa.fr/lassociation/
[19] http://amisdalpha.fr/couple/presentation/
[20] https://familles.cathocambrai.com/page-160496.html
[22] https://beatitudes.org/cible/couples-et-familles/
[23] http://www.esperanceetvie.com/
[24] https://www.cana.org/fr/accueil/
[26] https://www.preparation-mariage.info/
[27] https://boutique.preparation-mariage.info/category.php?id_category=8
[28] http://www.chretiensdivorces.org/
[29] https://www.claireamitie.org/
[30] https://www.cler.net/Accompagnement-couples-et-familles/Celibataires
[31] https://www.cler.net/Conseil-Conjugal
[32] https://www.cler.net/Propositions/Education-Affective-et-Sexuelle
[33] https://www.cler.net/Propositions/Formations-qualifiantes
[35] www.communion-priscille-aquila.com
[37] http://www.devenirunenchrist.net/
[38] http://www.devenirunenchrist.net/ecoute-personnalisee/accueil-par-region.html et tel : Yves, 06 16 48 21 56,
[39] https://www.youtube.com/watch?v=rHJN_mgRvXY
[40] https://emmanuel.info/nos-missions/amour-et-verite/ site consulté le 15 mars 2019.
[41] https://myemmanuel.info/media/le-pardon-dans-le-couple-enseignement-danne-claire-et-philippe-chevillard/
[42] https://myemmanuel.info/media/la-fecondite-du-couple-enseingment-de-olivier-et-josephine-mathonat/
[43] https://myemmanuel.info/media/pas-avant-le-mariage/
[44] https://myemmanuel.info/media/de-la-contrainte-a-lamitie-jean-baptiste-et-severine/
[45] https://myemmanuel.info/media/cest-lui-qui-prenait-ma-souffrance-temoignage-de-bernard-et-elisabeth/
[46] https://www.equipes-notre-dame.fr/
[47] http://www.henri-caffarel.org/
[48] http://www.equipes-notre-dame.com/fr
[50] http://www.equipestandem.org/
[51] http://www.equipes-reliance.fr/
[52] http://www.massabielle.net/
[53] http://www.equipes-reliance.fr/
[54] http://esperanceetvie.com/
[55] http://www.fondacio.fr/fondacio/
[56] www.collegedesberbardins.fr/formation/institut-de-la-famille
[58] https://univers-lovepower.org/
[59] https://www.magnificat.asso.fr/
[60] http://www.mediation-familiale-chretienne.org/
[61] www.meredemisericorde.org
[62] http://www.meredemisericorde.org/nous-partageons/
[63] http://www.misericorde-et-verite.fr
[64] www.och.fr ; www.och-asso.fr
[65] http://www.oserenparler.com/ et http://www.oserenparler.eu
[66] http://retrouvaille-coupleencrise.fr/
[69] https://eglise.catholique.fr/guide-eglise-catholique-france/structure/veufs-et-resurrection/
[70] https://www.vienaissante.fr/
[72] https://www.vivre-et-aimer.org/
[73] http://www.wwme.org/
Comme l’indique le site de l’Union des Églises protestantes d’Alsace et de Lorraine (UEPAL)[1], réunissant les Églises luthérienne (EPCAAL) et réformée (EPRAL) d’Alsace et de Lorraine, les statistiques de la société montrent qu’aujourd’hui près d’un mariage sur deux se termine par un divorce. Et aucun couple, aussi croyant soit-il, n’est à l’abri d’une telle issue. L’amour et la sexualité, voulus et protégés par Dieu, sont affaires pleinement humaines où se jouent la responsabilité, mais aussi la fragilité et la faiblesse des créatures de Dieu.
Dans ce contexte, l’Église protestante n’empêche pas un nouveau mariage suite à un divorce. Elle fait passer l’accompagnement pastoral et humain avant les principes dogmatiques.
Pour l’UEPAL, un divorce est toujours une souffrance. L’Église n’est là ni pour juger, ni pour ajouter de la souffrance à la souffrance en culpabilisant les couples. Ces personnes vivent en général leur divorce comme un échec qui laisse des traces pendant longtemps. Les personnes divorcées ou en voie de l’être ont besoin d’une écoute et d’un accompagnement compétent. Ainsi ils pourront traverser leur épreuve et retrouver sens à leur vie. Nous encourageons ces couples à suivre des entretiens de conseil conjugal ou de thérapie. Nous croyons que la mission de l’Église et du message de l’Évangile est d’accompagner et de relever ceux qui tombent, et de leur en proposer les moyens. En disant cela, il ne s’agit pas de banaliser le divorce, mais de témoigner de l’amour de Dieu qui accueille, relève et ouvre à un nouvel avenir.
C’est pourquoi, le moment venu et si le travail de deuil de l’ancien couple a été effectivement fait (pacification des conflits, fonctionnement harmonieux des responsabilités parentales vis-à-vis des enfants), la bénédiction religieuse d’un nouveau mariage peut être envisagée par l’Église selon les modalités d’une préparation adéquate avec le pasteur sollicité.
Dans l’intervalle, l’UEPAL invite les couples à contacter les associations et organismes cités en fin d’ouvrage ainsi que des organismes locaux comme :
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Source de l’image : https://www.italianlakeswedding.com/planning/ceremonies/protestant-ceremony-italy.html
[1] https://www.uepal.fr/missions/ecoute-accompagnement/divorce-et-remariage/
[2] http://totoutart.org/structure-sociales/home-protestant.html
Les chrétiens orthodoxes considèrent le mariage comme un sacrement et non la simple bénédiction d’une union, encore moins la simple reconnaissance formelle, « officielle » d’une union déjà préexistante.
Pour eux, l’amour conjugal est un reflet de cet amour du Christ pour l’Église, cela signifie selon une échelle de degré :
Pour le chrétien orthodoxe, l’office du mariage est la reconnaissance officielle par l’Église de l’unité du couple, une image créée de l’amour de Dieu, qui est éternelle, unique, indivisible et sans fin. L’Église ancienne reconnaissait simplement l’expression d’amour mutuel du couple dans l’Église, et leur union était bénie par leur participation mutuelle à la Sainte Eucharistie. Aujourd’hui, il est interdit à un couple vivant en concubinage de venir communier à la Sainte Eucharistie ; mais si cela devait se produire, ils seront alors considérés par l’Église Orthodoxe comme engagés devant Dieu, et devront au plus tôt recevoir le sacrement du mariage.
Lors du mariage religieux, les époux prononcent solennellement leur engagement devant Dieu et devant les participants et la cérémonie religieuse se termine par le rite du couronnement, où le prêtre pose sur la tête des époux une couronne, symbole du sacrement qu’ils reçoivent[1].
L’Eglise orthodoxe considère que le mariage unique reste la norme mais, si, au fil du temps, la vie conjugale devient de plus en plus insupportable, et que la séparation est la seule issue, l’Eglise orthodoxe accepte qu’un couple marié religieusement soit amené à divorcer et à se remarier. Elle interprète en effet d’une manière large les paroles de la Bible :
« Quiconque répudie sa femme, si ce n’est pour infidélité, et en épouse une autre, commet un adultère »
Ainsi, l’Orthodoxie regarde le lien du mariage comme étant indissoluble, et elle condamne la rupture de mariage comme étant un péché et un mal. Pourtant, l’Église Orthodoxe permet le divorce et le remariage, par exception, comme une concession nécessaire au péché humain. Tout en condamnant le péché, l’Église désire aider les pécheurs et leur accorder une autre chance, dans un acte d’oikonomia (principe d’économie). Lorsqu’un mariage a entièrement cessé d’exister dans les faits, l’Église Orthodoxe regarde alors la réalité en face avec philanthropie (bienveillance et amour).
Après un temps de réflexion pendant lequel l’époux divorcé fera le bilan de son échec, l’Eglise orthodoxe acceptera de célébrer un second mariage et même un troisième, sachant qu’une seconde union matrimoniale ne saurait jamais être identique à la première. Dans l’Office de célébration d’un remariage, certains éléments joyeux sont alors omis et remplacés par des prières pénitentielles.
Parfaitement intégrés à la vie de l’Eglise, les divorcés remariés ne sont pas exclus de la communion car :
L’Eglise ne reconnaît ni n’accorde un divorce. Ce dernier est considéré comme un péché grave mais l’Eglise n’a jamais cessé d’offrir une nouvelle chance aux pécheurs et elle a toujours été disposée à les accueillir à nouveau, du moment qu’ils étaient repentants[2].
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Source de l’image : https://fr.wikipedia.org/wiki/Mariage_orthodoxe
[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Mariage_orthodoxe
[2] https://www.elledivorce.com/pratique/la-position-de-religion-orthodoxe-face-au-divorce
[2] https://www.elledivorce.com/pratique/la-position-de-religion-orthodoxe-face-au-divorce
Le monde musulman, né en Arabie en 610 est aujourd’hui très répandu, au point que le pays qui compte le plus de musulmans est l’Indonésie. L’Islam a toujours accordé une grande importance à la famille, même si les coutumes matrimoniales présentent des différences selon les lieux et le temps, en s’efforçant de rester fidèle au Coran et à la tradition.
Comme les autres, la civilisation arabo-musulmane a subi de profonds changements anthropologiques. Elle comporte fondamentalement des valeurs et des pratiques contribuant à la solidité du mariage, avec une double spécificité de prééminence du groupe sur l’individu, et de valorisation du désir sexuel, en tant que force positive de vie.
Le mariage est considéré comme sacré en Islam. C’est une loi générale et continuelle qu’Allah a établie dans la création et la formation des mondes vivants:
Et de chaque chose nous avons créé un couple, peut-être vous rappelleriez-vous[1].
Pour ce qui concerne les humains, le Coran précise :
Et parmi Ses signes, il a créé de vous, pour vous des épouses pour que vous viviez dans la tranquillité avec elles, et il a mis entre vous de l’affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour les gens qui réfléchissent[2].
Il est donc inconcevable qu’un homme reste célibataire, au point que le mariage constitue une des conditions pour être imam.
De plus[3],
Allah n’a pas voulu que l’homme soit comme les autres créatures, c’est-à-dire laisser ses instincts agir inconsciemment et laisser la relation entre mâle et femelle dans un désordre et sans norme. II a posé le régime convenable qui garantit la souveraineté de l’homme, protège son honneur et préserve sa dignité en faisant du rapport entre l’homme et la femme un rapport précieux basé sur le consentement de cette dernière, sur l’offre et l’acceptation comme deux aspects de ce consentement et sur un témoignage qui annonce que chacun des deux est devenu pour l’autre. Ainsi Allah a placé l’instinct sur son chemin sauf, protégé la progéniture de la perte et préservé la femme de devenir un champ commun à n’importe qui. II a précisé également le noyau de la famille que l’instinct de la maternité et l’affection de la paternité entourent de prévenances. Les fruits de cette famille viennent alors bons et respectueux. C’est le régime qu’Allah a choisi et que l’Islam a réservé en annulant tout autre régime.
Plus que dans les autres religions, le désir sexuel est considéré comme une valeur de la société, ce qui pose problème lorsque, dans une ville ou une communauté, il y existe des femmes potentiellement disponibles. C’est pourquoi les sociétés musulmanes[4] marient généralement les femmes assez tôt, et remarient rapidement les veuves et les divorcées, y compris comme deuxième épouse, pour qu’elles ne constituent pas une forte incitation pour les hommes de la place.
Par ailleurs, le groupe prime généralement sur l’individu si bien que les mariages doivent contribuer à préserver la cohésion du lignage et des biens de la famille. Ainsi, il n’est pas rare qu’un homme riche et en vue épouse une femme, apparemment insignifiante, mais de la bonne lignée. Aujourd’hui, cette culture tend à s’estomper au profit de la culture occidentale où le mariage « bourgeois, nucléaire » devient un des modèles dominants.
Le mariage est, en droit musulman, l’union d’un homme et d’une femme en vue de procréer. Dans sa présentation des bons usages en matière de mariage[5], le théologien musulman Al-Ghazâlî énumère des règles relatives à la bonne entente conjugale, à l’attitude du mari envers son épouse, à la vie intime des époux. Il explique notamment pourquoi l’homme doit choisir pour femme une vierge, sans souci de réciprocité, alors que le Coran recommande que les deux époux soient vierges.
L’homme a six obligations principales envers son épouse7 :
La femme a cinq obligations :
Certes, il existe, comme partout, des tensions et des disputes au sein du couple, si bien que le droit prévoit un contrat de mariage officialisé devant des témoins, où chacun des époux précise ses attentes et prétentions, dans la limite de ce qui est licite[1]. Même si le droit matrimonial comporte des variations selon les lois civiles des pays, il prévoit en général un contrat de mariage comportant des clauses de tout type, du moment qu’elles sont licites. S’il est bien fait, ce contrat est alors une source de cohésion des époux, au point que des auteurs comme Noura Benyahya[2] estiment que des divorces pourraient être évités si les futurs époux prenaient le temps d’informer très précisément leurs prétendants de leurs ambitions, leurs projets, plus généralement de leur vision de la vie.
J’ai rencontré récemment une femme qui prétendait être mariée sans qu’elle ait donné explicitement son consentement. Elle avait en effet gardé le silence devant son père, qui l’avait invitée à venir voir sa mère prétendument malade et qui, à cette occasion, avait arrangé son mariage avec un musulman déjà marié à une première femme qui ne lui avait pas donné d’enfant. D’après Sheikh Ahmad Ash-Sharabâsî[9], il est illégal de marier une femme contre son gré, en la contraignant ou sans son consentement, compte tenu De trois hadiths prophétiques :
Dr Abdoul Karîm Zaydân[10] aborde de façon très détaillée le déroulement du mariage musulman, ainsi que certains aspects en rapport direct avec cette célébration. Voici quelques extraits de l’article qui expose ces principes.
Dans la pratique, voici comment se déroule la plupart du temps l’accord du mariage : L’Imâm[11] demande, en présence de deux témoins minimum, au responsable de la future mariée s’il donne celle-ci en mariage au jeune homme présent. Après son approbation, il demande au jeune homme s’il accepte de prendre la fille désignée comme épouse, en rappelant à chaque fois ce qui a été fixé pour le « Mahr » (dot). Dès que l’accord est exprimé de part et d’autre, le mariage est conclu.
Après la cérémonie et la consommation du mariage, il est recommandé de préparer un repas appelé « Walimah », et d’y convier les membres de la famille et les personnes démunies.
En droit, une femme mariée appartient à son mari, au point que l’adultère est considéré à la fois comme un vol et comme une atteinte à la société, donc passible de sanctions civiles et pénales. La difficulté est que la Sharia impose d’apporter la preuve de cet adultère, avec un témoin qui a pris les amants en flagrant délit, ce qui est finalement très rare. A défaut de preuves, des accommodements sont parfois possibles avec des indices plus ou moins solides « je les ai vus se tenir la main et entrer ensemble … »
L’Islam considère le mariage comme un contrat de droit privé régi par des dispositions d’ordre public et susceptible de dissolution. Ces dispositions sont codifiées dans les pays de droit musulman avec un droit spécifique, qui diverge cependant selon les régions en fonction des coutumes locales et de la jurisprudence spécifique développée au cours du temps, et qui diffère en particulier selon les écoles juridiques (madhhab). Sous réserve des lois nationales, le mariage musulman peut être déclaré nul :
On distingue le mariage nul (nikâh bâtil) du mariage irrégulier (nikâh fâsid) 13. Les mariages entachés de vices du consentement entrent dans cette dernière catégorie 13. L’erreur sur la personne physique n’est prise en compte que s’il s’agit de défauts cités par la loi; l’erreur sur les qualités morales de la personne n’est prise en compte que lorsque celles-ci ont été citées dans le contrat de mariage 13.
Nous avons vu que les statistiques de divorce étaient très faibles dans les pays musulmans et nous avançons deux raisons à cela :
La première tient au fait que, dans l’islam, le divorce est permis mais fortement déconseillé.
« أَبْغَضُ الْحَلَالِ إِلَى اللَّهِ تَعَالَى الطَّلَاقُ »[12]
En outre, imam Abdallah recommande de ne pas prendre de décision à la légère :
L’islam demande aux époux de bien réfléchir avant de prendre la décision de divorcer[13].
Une seconde raison tient au fait que tous les mariages religieux ne sont pas enregistrés à l’état civil et, a fortiori, les divorces pour lesquels il suffit à l’homme de prononcer une formule du divorce devant deux témoins.
L’islam n’incite pas au divorce cependant il le permet quand la vie dans un couple devient impossible et quand la vie commune n’est qu’un conflit permanent. Il n’est pas concevable en islam de garder un lien de mariage en empêchant ainsi l’un des conjoints ou les deux de refaire sa vie et de tenter une nouvelle expérience avec un autre personne avec qui la vie peut fonctionner mieux. Le divorce est donc la dissolution du contrat du mariage, il est l’ultime solution que l’islam propose quand la vie commune devient impossible[14].
Le Coran comporte plusieurs sourates qui concernent directement notre sujet, et la tradition rapporte plusieurs Hadiths[15]. Ainsi la sourate 65 sur le Divorce[16] permet aux hommes de répudier leur femme en respectant un temps d’attente :
Quand vous répudiez les femmes, répudiez-les conformément à leur période d’attente prescrite ; et comptez la période ; et craignez Allah votre Seigneur. Ne les faites pas sortir de leurs maisons, et qu’elles n’en sortent pas, à moins qu’elles n’aient commis une turpitude prouvée. […] Puis quand elles atteignent le terme prescrit, retenez-les de façon convenable, ou séparez-vous d’elles de façon convenable ; et prenez deux hommes intègres parmi vous comme témoins.
Rappelons aussi le hadith rapporté par Abôu Dâwôud :
Le divorce est licite mais il est très déconseillé selon le jugement de Allâh.
Moyennant quoi, la procédure de divorce est très facile :
Il n’y a pas de différence pour le divorce qu’il ne soit pas conditionné ou qu’il soit conditionné par quelque chose. Ainsi, s’il dit à son épouse : « tu es divorcée si tu entres chez Untel » ou bien « si tu fais telle chose » et qu’elle entre ou bien qu’elle fait cette chose, le divorce a lieu.
D’après une fatwa de l’imam, il peut se faire par un simple texto (SMS) :
De même si l’homme écrit à la femme tu es divorcée ou je te divorce (sur une feuille ou par sms) cela compte divorce s’il a eu l’intention du divorce.
Il peut même se faire de façon implicite sous réserve qu’il y ait une réelle intention de divorcer :
[il y a divorce implicite] s’il dit à son épouse : « i`taddî » ou « sors » ou « pars en voyage » ou « couvre-toi » ou « je n’ai plus besoin de toi », […avec…] un terme qui n’est pas explicite, le divorce n’est effectif que s’il a eu l’intention de divorcer, l’intention ayant été simultanée avec le début de cette parole non explicite.
Même si c’est plus rare, le divorce ou la rupture de contrat peut être aussi à l’initiative des femmes avec la procédure dite de Khoul’ :
Le khoul` est une séparation en échange d’une contrepartie visée revenant à l’époux. Il est confirmé par l’Unanimité, par Sa parole ta`âlâ, ce qui signifie : « Si elles vous en donnent (c’est-à-dire de leur dot) quelque chose de bon gré » [sôurat An-Niçâ’ / 4], et par le Hadîth sûr. Il y a eu divergence sur le khoul`, quant à savoir s’il est un divorce ou une dissolution de contrat (faskh). Il est déconseillé sauf si l’on craint un conflit, ou si l’on craint que l’un des deux ne s’acquitte pas convenablement du droit que l’autre a sur lui, ou si la femme a de l’aversion envers son mari ou si c’est lui qui a de l’aversion envers elle parce qu’elle a commis l’adultère ou quelque chose de ce genre, par exemple si elle délaisse la prière, ou bien si c’est pour éviter qu’un divorce triple ou double ne soit effectif comme dans le cas où il aurait juré le divorce triple ou double en le conditionnant par un acte qui doit avoir nécessairement lieu.
Le divorce étant déconseillé, une partie des musulmans prennent une autre femme dans les pays où la loi civile le permet[17], quand l’harmonie diminue avec la première. En effet, la sourate 4 sur les femmes[18] autorise la polygamie, sous réserve d’être juste envers les épouses. Cette condition étant très difficile à vérifier, j’ai assisté plusieurs fois à des discussions animées entre des femmes musulmanes et des hommes polygames, reprochant à ces derniers de ne pas respecter le Coran, car il ne leur est pas possible de traiter plusieurs femmes avec justice :
Il est permis d’épouser deux, trois ou quatre, parmi les femmes qui vous plaisent, mais, si vous craignez de n’être pas justes avec celles-ci, alors une seule, ou des esclaves(4) que vous possédez. Cela, afin de ne pas faire d’injustice.
Avant le divorce le fiqh recommande de bien réfléchir et il a mis en place des mécanismes permettant de ne pas décider d’un divorce sur un coup de tête. Ainsi, la sourate 4 sur les femmes évoque la nécessité de faire appel à deux arbitres des familles respectives, en cas de conflit :
Si vous craignez le désaccord entre les deux [époux], envoyez alors un arbitre de sa famille à lui, et un arbitre de sa famille à elle. Si les deux veulent la réconciliation, Allah rétablira l’entente entre eux.
Si la réconciliation n’intervient pas à ce stade, l’usage au Togo est que les conjoints rencontrent l’Imam de la communauté qui a le dernier mot. Celui-ci déplore cependant qu’avec la sécularisation, beaucoup de personnes et notamment les jeunes ne craignent plus autant Dieu et ils omettent souvent les étapes de réconciliation, en s’octroyant le dernier mot à eux-mêmes.
Pour conclure, évoquons le plaisir qui récompensera dans l’au-delà, les musulmans vertueux :
Au Paradis, le croyant aura une tente en forme d’une perle creuse dont la longueur sera de soixante miles, il aura des épouses qu’il fréquentera sans que l’une d’entre elles ne s’aperçoive de l’existence des autres » (Rapporté par Moslim et les ajouts mis entre parenthèses sont également cités par Moslim mais dans d’autres hadiths. Il est rapporté également par Al-Boukhari)[1].
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Source de l’image : http://islammedia.free.fr/Pages/paradis.html
[1] Sourate 51 – Qui éparpillent – Ad-Dariyat – Verset 49
[2] Coran, Sourate 30, v 21
[3] http://www.sajidine.com/fiq/mariage/mariage-islam/mariage.htm
[4] Cette partie est tirée d’une interview avec Hana Jaber, historienne et sociologue libanaise chiite https://www.linkedin.com/in/hana-jaber-1354b232/
[5] Tiré de Ihya’ `Ulum al-Din (Revivification des sciences de la foi)
[6] Ce principe n’a pas été codifié dans le droit positif contemporain des États musulmans, mis à part pour la Moudawana marocaine, qui faisait de la fidélité le premier des droits du mari. Toutefois, depuis la réforme du Code de la famille marocaine de 2004, celui-ci prescrit une « fidélité mutuelle »
[7] Ces tâches peuvent être également partagées avec l’homme, à l’instar du Prophète qui aidait pour les corvées incluant les tâches ménagères, la couture, etc.
[8] Cette obligation ne résulte que du droit malékite classique, lorsque la femme veut donner plus d’un tiers de ses biens à un autre; ces dispositions n’ont pas été reproduites dans le droit positif contemporain, et tous les codes d’Afrique du Nord posent a contrario le principe de pleine capacité de la femme mariée
[9] http://www.islamophile.org/spip/Le-mariage-force.html
[10] Dr Abdoul Karîm Zaydân, « Al Moufassal Fî Ahkâmil Mar’ah », https://musulmane.com/le-deroulement-du-mariage-musulman-nikah/
[11] C’est souvent lui qui célèbre le mariage… quoique cela ne soit nullement indispensable, celui-ci pouvant être accompli par n’importe quel autre musulman.
[12] Hadith rapporté par Abôu Dâwôud, www.islam.ms/divorce-en-islam/
[13] http://www.imamabdallah.com/article-comment-divorcer-correctement-en-islam-122162945.html
[14] http://www.imamabdallah.com/article-comment-divorcer-correctement-en-islam-122162945.html
[15] Après le Coran, la seconde source du Fiqh, le droit musulman, est constitué par les hadiths, qui sont des écrits relatant des passages de la vie du prophète.
[16] http://islam-fr.com/coran/francais/sourate-65-at-talaq-le-divorce.html
[17] La polygynie est encore autorisée ou tolérée en 2007, dans des pays représentant près du tiers de la population de la planète. Seulement 10 % des hommes y ont plusieurs femmes, essentiellement les plus riches.
[18] Imam Abdallah, http://islam-fr.com/coran/francais/sourate-4-an-nisa-les-femmes.html
Certains patriarches de la Bible étaient polygames, comme Abraham, Jacob, et Salomon. De ce fait, la loi juive (Torah) permettait explicitement la polygamie bien que celle-ci n’y soit pas présentée comme un mode de vie idéal et n’y soit pas du tout encouragée. Le Talmud de Babylone autorisait la polygamie infinie ou en la limite à quatre épouses. En revanche, deux courants voient le jour lors de la discussion du Talmud de Jérusalem : l’un tolère la polygamie, l’autre pose le principe monogamique du mariage[1].Au fil des siècles, les Israélites prennent l’habitude de n’épouser qu’une seule femme. La polygamie est officiellement interdite pour les Juifs ashkénazes au XIe siècle par Rabbenu Gershom. Depuis lors, cette interdiction est également adoptée par la grande majorité des Juifs séfarades. Elle est officiellement interdite dans l’Etat d’Israël.
Quant au divorce, la Thorah l’évoque en ces termes :
Si un homme prend une épouse et a consommé le mariage, et il arrive qu’elle ne trouve plus grâce à ses yeux, parce qu’il aura découvert en elle de l’inconduite, il lui écrira un acte de rupture, le lui remettra en mains propres et la renverra de chez lui. Elle quittera sa maison, s’en ira et épousera un autre homme – Deutéronome 24, 1-2
Ainsi, selon la loi biblique, un couple marié n’est délivré du lien matrimonial qu’à travers la transmission d’un acte de divorce donné par le mari à l’épouse. Ce document, communément appelé par son nom araméen « guett », est bien plus qu’une preuve de la dissolution du mariage pour le cas où l’un ou l’autre souhaite se remarier : ce document est ce qui effectue le divorce[2]. En fait, la procédure du guett est tellement complexe qu’elle ne peut être correctement menée qu’en présence d’experts en la matière. De fait, la loi rabbinique invalide systématiquement tout guett qui n’a pas été écrit et transmis devant des experts.
On remarquera ici que le divorce est à l’initiative de l’homme mais pas de la femme, et que celle-ci peut être prise en otage sui son mari ne lui remet pas le guett.
On constatera aussi que le divorce religieux juif est difficile. Le rabbin Aron Moss le considère comme une tragédie, tout en étant parfois le bon choix[3].
Malheureusement, la difficulté du divorce ne suffit pas à l’enrayer et, comme dans la société civile, le nombre de divorces juifs augmente dangereusement. Ainsi certains groupes juifs proposent de prévenir plutôt que de guérir, en instituant par exemple un projet d’école des couples juifs[4].
Ainsi le judaïsme encourage la sexualité dans le cadre du mariage mais, d’après le Centre Communautaire Laïc Juif de Bruxelles[5], sa vision est ambivalente, à la fois permissive et répressive. Comme ailleurs dans la société, des sites spécialisés proposent des informations sur la vie de couple et le mariage[6], ainsi que des forums spécialisés pour dialoguer avec des conseillers conjugaux comme Malka BarNeron[7], respectant les lois et préceptes juifs. Ils abordent des sujets classiques, à la fois sous l’angle de la psychologie et de la tradition religieuse avec son vocabulaire spécifique :
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[1] Source de l’image : http://thebigfatjewishwedding.com/2013/brittany-andrews-jewish-southern-style-wedding/
[2] https://fr.chabad.org/library/article_cdo/aid/1161382/jewish/Le-divorce-juif-en-bref.htm
[3] https://fr.chabad.org/library/article_cdo/aid/1161071/jewish/La-vision-juive-du-divorce.htm
[4] https://www.ecoute-juive.com/vie-juive-societe-actualites/ecole-des-couples-presentation-du-projet.php
[5] http://www.cclj.be/actu/judaisme-culture/sexualite-autorisee-mais-maitrisee
[6] https://www.ecoute-juive.com/les-dossiers.php
[7] https://www.ecoute-juive.com/questions-reponses/questions-reponses-sexualite-judaisme.php
Sans prétendre à l’exhaustivité, nous consacrerons ce chapitre aux secrets d’amour des sociétés religieuses, en commençant par les juifs puis les musulmans, et enfin les chrétiens, protestants, orthodoxes et catholiques.
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Dans les couples fragiles, la violence conjugale latente est exacerbée par le confinement :
Heureusement des initiatives fleurissent pour aider les couples en difficulté. Voici un poème écrit pendant le confinement :
Déni
Le virus était étranger,
Je me sentais bien protégé
Puis il s’est vite rapproché
Je me retrouve confiné
Colère
C’est la faute au gouvernement
qui n’a pas fait correctement
ce que d’autres ont fait proprement
pour protéger leurs habitants
Dépression
Mes projets se sont écroulés
A quoi sert de me fatiguer
Je me replie sur la télé
Ainsi je cesse de penser
Négociation-acceptation
Il ne faut pas nous diviser
Mêm’ s’il est dur de dialoguer
Prenons le temps de partager
Vivons ensemble des années
Décision
Moi-même, je suis concerné
Et ma responsabilité
M’incite aujourd’hui à jeûner
Pour repartir sur le bon pied
Sérénité
J’accueille enfin mes sensations
Et découvre mes émotions
Je renoue des relations
Et j’apaise mes passions
Appel à la vie
La nature se met à fleurir
Quand nous cessons de la pourrir
Avec elle on peut repartir
En suivant le fil du désir
Mûrissement
Tout seul on ne va pas bien loin
Mon désir a trouvé le tien
Et nous pourrons créer du lien
Pour faire quelque-chose de bien
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