34. L’attente de l’enfant

34. L’attente de l’enfant

L’enfant fait accéder les époux aux rôles de père et mère, en leur faisant en partie revivre ce qu’ils ont vécu avec leurs propres parents quand ils étaient eux-mêmes enfants.

Si les parents sont comme les fondements de la maison,

les enfants sont comme les pierres vivantes de la famille[1].

Comme en témoignait déjà la Bible, avec tant de femmes stériles, bénies de Dieu dans leurs vieux jours, un nombre croissant de couples[2] vit  aujourd’hui la souffrance de la stérilité biologique,

Les couples qui ont des difficultés à concevoir et mettre au monde un enfant désiré, s’efforcent d’en parler entre eux et avec d’autres couples concernés[3], d’observer les méthodes naturelles[4], et, pour certains d’entre eux, de prier. Ils vont aussi effectuer des examens médicaux, et pratiquer ensuite divers traitements :

  • Traitements naturels à base de plantes et d’une meilleure hygiène de vie ;
  • Traitements médicaux allopathiques ;
  • Traitements et accompagnements psychologiques permettant de lever les blocages éventuels ;
  • Techniques de procréation naturelles médicalement assistées, dont le taux de réussite aux Etats Unis, est parfois jugé supérieur aux techniques de fécondation In Vitro[5] ;
  • Techniques de procréation médicalement assistées, en pleine évolution, non sans soulever des problèmes bioéthiques, évoqués notamment par l’Eglise[6].

Des week-ends spécifiques sont organisés pour les couples en espérance d’enfants, par exemple à Lyon[7].

La fécondité du couple peut aussi s’exprimer dans d’autres domaines, et en particulier par l’adoption ou par d’autres moyens de fécondité sociale.

Le choix de l’adoption et de se voir confier un enfant exprime une fécondité particulière de l’expérience conjugale[8]

Mon épouse et moi n’avons pas adopté d’enfants, mais nous avons parrainé un jeune orphelin russe
en lui écrivant une lettre épisodiquement.
Vingt ans après, nous sommes allés le voir et, lorsqu’il nous a fait visiter l’orphelinat où il avait été élevé, il a témoigné que lorsqu’il était jeune, il disait à qui voulait l’entendre : « Moi, je ne suis pas orphelin, j’ai une famille en France. » Aujourd’hui, il est devenu infirmier et bientôt, il sera médecin.

Parfois une fausse-couche vient interrompre le cycle de la vie. D’autres fois l’examen prénatal révèle une malformation de l’enfant attendu, ce qui constitue une épreuve que le couple doit s’efforcer d’affronter en se posant la question de garder ou non l’enfant. Cette question se pose aussi aux familles qui n’ont pas les moyens d’élever un enfant, aux mères célibataires, et/ou aux femmes violées, puisque, notamment dans ces cas, société peut leur recommander l’avortement.

Figure 8 : Publicité pour l’avortement en 2019 à Johannesburg.

Cette voie est diamétralement opposée à l’enseignement de l’Eglise et laisse des séquelles que la société passe en général sous silence : dépression, culpabilité, regrets, etc. 

Voici ce qu’écrit l’Eglise :

Tout enfant qui est formé dans le sein de sa mère est un projet éternel de Dieu le Père et de son amour éternel :

La femme enceinte peut participer à ce projet de Dieu
en rêvant de son enfant. Toutes les mamans et tous les papas ont rêvé de leur enfant pendant neuf mois.

À toute femme enceinte, je voudrais demander affectueusement : « Protège ta joie, que rien ne t’enlève la joie intérieure de la maternité. Cet enfant mérite ta joie.

Ne permets pas que les peurs, les préoccupations, les commentaires d’autrui ou les problèmes éteignent cette joie d’être un instrument de Dieu pour apporter une nouvelle vie au monde. » [AL. 168-171]

Dans tous les cas, les personnes concernées sont invitées à ne pas s’isoler et à accueillir les propositions qui leur sont faites :

  • par la société civile[9] avec le bureau des adoptions du département, les centres hospitaliers universitaires (ex Ugomps de Nantes et SAFED de Rennes) et des associations comme l’association Age-Moïse, la Famille adoptive française, le centre Anjorrant, le CNAOP ; Emmanuel SOS adoption[10], etc.
  • par les sociétés religieuses, avec des associations comme Mère de miséricorde[11] fondée par des médecins chrétiens avec un charisme d’écoute et d’accompagnement face à l’éventualité d’un avortement.
Publicité pour l’avortement, Johannesburg, 2019

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Source de l’image : Expectant mother

[1] Amoris Laetitia 14.

[2] On considère que l’infertilité ou l’hypofertilité touche près de 20 % des couples en France.

[3] Une voie parmi d’autres est celle des réseaux sociaux https://www.facebook.com/groups/1487203021491248/

[4] www.methodes-naturelles.fr

[5] http://fertilitycare.fr

[6] http://eglise.catholique.fr/sengager-dans-la-societe/eglise-et-bioethique/que-dit-leglise/

[7] https://www.chemin-neuf.fr/fr/propositions/cana/pour-mon-couple/week-ends-cana-couple/5cd446b7396588d154cea75f/week-end-couples-en-esperance-d-enfant—lyon

[8] Amoris Laetitia, n° 82

[9] https://jesuisenceinteleguide.org/situations-particulieres/les-possibilites-dadoption/

[10] http://www.emmanuel-sos-adoption.com/

[11] http://www.meredemisericorde.org/qui-sommes-nous/

À propos de l’auteur

Yves Alain administrator

Je suis un homme ordinaire, évoluant d'une posture de sachant à celle de sage. La vie m'a donné de nombreux privilèges : français, catholique, marié, père de six enfants, grand-père, ingénieur polytechnicien, canoniste, médiateur, coach, écrivain et chef d'entreprise (https://energeTIC.fr) Il me faut les lâcher peu à peu pour trouver l'essentiel. Dans cette quête, j'ai besoin de Dieu, de la nature et peut-être de vous.