21. Le choix du type d’union

21. Le choix du type d’union

Aujourd’hui, de nombreuses personnes vivent en concubinage sans se marier, si bien qu’il n’est plus possible d’échapper à la question : pourquoi se marier ?

Malgré les nombreux signes de crise du mariage,
le désir de la famille reste vif, spécialement chez les jeunes[1]

Les différents types d’union (concubinage, PACS, mariage coutumier, civil, religieux…) offrent des sécurités plus ou moins importantes aux partenaires et aux enfants. Ils ne préjugent pas nécessairement la valeur de l’union, comme le reconnaît d’ailleurs le pape François lui-même :

J’ai vu tellement de fidélité dans des cohabitations, tant de fidélité. Je suis sûr que ce sont de vrais mariages…[2]

Inversement, toutes les unions n’ont pas le même niveau d’engagement et l’Eglise plaide naturellement pour le mariage.

Aujourd’hui règne une culture du provisoire qui est une illusion. Croire que rien ne peut être définitif est une tromperie et un mensonge. Souvent, « il y a ceux qui disent qu’aujourd’hui le mariage est “ démodé”. […] Dans la culture du provisoire, du relatif, beaucoup prônent que l’important c’est de “jouir” du moment, qu’il ne vaut pas la peine de s’engager pour toute la vie, de faire des choix définitifs […]. Moi, au contraire, je vous demande d’être révolutionnaires, je vous demande d’aller à contre-courant ; oui, en cela je vous demande de vous révolter contre cette culture du provisoire, qui, au fond, croit que vous n’êtes pas en mesure d’assumer vos responsabilités, elle croit que vous n’êtes pas capables d’aimer vraiment ». J’ai confiance en vous, et pour cela je vous encourage à opter pour le mariage.

Le mariage civil est un acte passé entre deux personnes, les époux. Il est subordonné à quelques conditions particulières :

  • Préalablement à la célébration du mariage, les époux doivent constituer un dossier de mariage, en justifiant de leur identité et de leur domicile.
  • Le mariage est conditionné par la déclaration des époux affirmant leur volonté de s’unir par les liens du mariage. Cette déclaration est reçue par un officier de l’État civil, à la mairie du lieu de résidence des époux.
  • En cours de mariage, les époux peuvent décider de modifier leur régime matrimonial. Ce changement de contrat de mariage est soumis à une procédure différente selon que les époux ont ou non des enfants mineurs.

Certes, le mariage civil est un engagement important, mais il n’a pas le caractère indissoluble du sacrement de mariage catholique. Reprenant l’anecdote de cette chinoise qui voulait se marier à l’Eglise, on peut donc se poser la question : un non-catholique peut-il se marier à l’Eglise ?

L’Eglise catholique a maintenu cette possibilité qui était fréquente aux premiers siècles, et qui le redevient actuellement avec la mondialisation. On appelle ce type de mariage un « mariage dispar », c’est-à-dire un mariage célébré entre une partie catholique et une partie non-baptisée[3]. Il nécessite une dispense de l’autorité ecclésiastique, laquelle est normalement accordée si les trois conditions suivantes sont respectées :

  1. la partie catholique déclare qu’elle est prête à écarter les dangers d’abandon de la foi et à promettre sincèrement de faire tout son possible pour que ses enfants soient baptisés et éduqués dans l’Église catholique ;
  2. l’autre partie est informée de la promesse que doit faire la partie catholique, de telle sorte qu’il soit établi qu’elle connaît l’obligation de la partie catholique et qu’elle s’engage à la respecter ;
  3. les deux parties doivent être instruites des fins et des propriétés essentielles du mariage chrétien, à savoir l’unicité, l’indissolubilité et la fécondité, qui ne doivent être exclues ni par l’un ni par l’autre des contractants.

Compte tenu de l’indissolubilité du mariage catholique, il ne s’agit pas de s’engager à la légère :

Ne pas précipiter dans les liens du mariage
des fidèles immatures et inconscients.

De fait, il existe des conditions pour qu’une personne puisse se marier validement à l’Eglise, y compris pour des catholiques. Si elles ne sont pas vérifiées et, par exemple dans un des douze cas d’empêchement prévus par le droit canonique, le caractère sacramentel du mariage peut être invalide.

Le vice de consentement est probablement
la cause de nullité la plus répandue
aujourd’hui, dans nos sociétés du provisoire et du jetable.

La période de préparation au mariage permet normalement d’approfondir ces points parmi d’autres.


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Source de l’image : http://www.photos-dauphine.com/chartreuse/chartreuse-iseroise/le-sappey-habert-de-chamechaude/20100426/attachment/croisee

[1] François, pape, La joie de l’amour, « Amoris Laetitia » n0 1.

[2] François, pape, discours du 16 juin 2016 à la basilique du Latran.

[3] A ne pas confondre avec un mariage mixte entre un baptisé catholique et un baptisé non-catholique.

À propos de l’auteur

Yves Alain administrator

Je suis un homme ordinaire, évoluant d'une posture de sachant à celle de sage. La vie m'a donné de nombreux privilèges : français, catholique, marié, père de six enfants, grand-père, ingénieur polytechnicien, canoniste, médiateur, coach, écrivain et chef d'entreprise (https://energeTIC.fr) Il me faut les lâcher peu à peu pour trouver l'essentiel. Dans cette quête, j'ai besoin de Dieu, de la nature et peut-être de vous.