Les conseils prodigués dans l’ensemble du guide sont bien entendu applicables aux personnes en difficulté dans leur couple. S’ils n’ont pas suffi à résoudre un conflit, et si une nouvelle tentative plus approfondie ne réussit pas non plus, il faut alors envisager d’autres moyens.
La société civile propose des médiations familiales et le droit canonique évoque à plusieurs reprises la nécessité de « faire recours aux sages » pour éviter ou du moins dépasser les conflits. C’est l’objet de la médiation qui sera évoquée aux chapitres 6 et 7.
Une fois les moyens essayés sans succès, il reste à discerner s’il est possible ou non de poursuivre la vie commune, en envisageant sérieusement une solution comme une séparation provisoire, un divorce civil, la recherche d’invalidité du sacrement de mariage.
Dans certains cas, la valorisation de sa propre dignité
et du bien des enfants exige de mettre des limites fermes
aux prétentions excessives de l’autre, à une grande injustice, à la violence ou à un manque de respect qui est devenu chronique. Il faut reconnaître qu’il y a des cas où la séparation est inévitable. Parfois, elle peut devenir moralement nécessaire, lorsque justement, il s’agit de soustraire le conjoint le plus faible, ou les enfants en bas âge, aux blessures les plus graves causées par l’abus et par la violence, par l’avilissement et par l’exploitation, par l’extranéité et par l’indifférence. Mais on ne peut l’envisager que « comme un remède extrême après que l’on [a] vainement tenté tout ce qui était raisonnablement possible pour l’éviter ; [A.L. 241]
Comme le mariage lui-même, la décision de se séparer est une décision importante qu’il convient de ne pas prendre à la légère.
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