Vous êtes marié religieusement et vous rencontrez des difficultés dans votre couple. Avant d’entreprendre une séparation de corps, voire une procédure de divorce civile accompagnée d’une demande de reconnaissance de nullité du mariage religieux, vous voulez discerner si votre mariage était valide ou non.
Le synode sur la famille a été un moment important de réflexion sur ces questions, et l’exhortation post-synodale du pape François sur « l’amour dans la famille » apporte un éclairage important. Il est conseillé de la lire en entier, avec une attention particulière sur le chapitre 6 « Quelques perspectives pastorales » dont voici quelques courts extraits, et plus particulièrement les numéros 231 à 252 : « Eclairer, les crises, les difficultés et les angoisses » :
• C’est la paroisse qui offre la contribution principale à la pastorale familiale. [n° 202]
• Les professionnels, surtout ceux qui ont l’expérience de l’accompagnement, aident à concrétiser les directives pastorales dans les inquiétudes concrètes des familles. …/… cela ne diminue d’aucune manière, mais complète la valeur fondamentale de la direction spirituelle, des inestimables ressources spirituelles de l’Eglise et de la Réconciliation sacramentelle [n° 204]
• Etant donné que ces confusions [cf. les pathologies de l’amour conjugal] sont fréquentes, il convient d’accompagner les premières années de la vie matrimoniale pour approfondir la décision consciente et libre de s’appartenir et de s’aimer jusqu’à la fin. (217)
• Il ne faut en aucune manière se résigner à une courbe descendante, à une détérioration inévitable, à une médiocrité supportable (232)
• Pour affronter une crise, il faut être présent. (n° 234)
• Il est devenu fréquent que, lorsque quelqu’un sent qu’il ne reçoit pas ce qu’il désire, ou que ne se réalise pas ce dont il rêvait, cela semble suffisant pour mettre fin au mariage. A cette allure, il n’y aura pas de mariage qui dure (n° 237)
• Il y a des cas où la séparation est inévitable …/… mais on ne peut l’envisager que « comme un remède extrême lorsqu’on [a] vainement tout tenté ce qui était raisonnablement possible pour l’éviter » (n° 241)
• Les Pères [du synode] ont estimé qu’un discernement particulier est indispensable pour accompagner pastoralement les personnes séparées, divorcées, ou abandonnées. …/… Les personnes divorcées mais non remariées, qui sont souvent des témoins de la fidélité conjugale, doivent être encouragées à trouver dans l’Eucharistie la nourriture qui les soutienne dans leur état. [n° 242]
• Il sera donc nécessaire de mettre à la disposition des personnes séparées ou des couples en crise, un service d’information, de conseil et de médiation, lié à la pastorale familiale, qui pourra également accueillir les personnes en vue de l’enquête préliminaire au procès matrimonial (Cf. Mitis iudes, Art. 2-3)
• la charité fraternelle est la première loi des chrétiens (cf. Jn 15, 12 ; Ga 5, 14) [n° 306]
Par ailleurs, le chapitre 8 « Accompagner, discerner et intégrer la fragilité » donne des indications précieuses sur l’amour de Dieu et de l’Eglise pour chaque personne, quelle que soit sa situation.
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