Dans les sociétés traditionnelles, l’échange entre générations se situait dans le cadre familial avec l’aide de la famille élargie, aux voisins et au village. Avec les guerres, la mécanisation et la société industrielle, l’Etat a pris en partie le relais des structures de voisinage, en mettant en place des politiques familiales.
Toutes les Etats n’ont pas nécessairement le même projet de société, ni la même vision du rôle de la famille. Celles-ci diffèrent en effet profondément d’une région à une autre, d’une culture à une autre, d’une époque à une autre, comme en témoignent par exemple :
- le modèle de la famille à enfant unique expérimenté au XXème siècle en Chine ;
- le modèle de la famille nucléaire qui demeure largement en vigueur en Occident ;
- le modèle de famille recomposée qui tend à se répandre en occident ;
- le modèle de famille élargie, qui reste très présent en Afrique.
De même, les politiques familiales différent selon les lieux et les temps, avec :
- des politiques natalistes comme ce fut le cas en Europe au 20ème siècle, ou antinatalistes comme c’est parfois le cas dans les organisations internationales ;
- des politiques conservatrices des valeurs ancestrales de la société, comme le proposent généralement les religions, ou progressistes, considérant que tous les modèles se valent.
Ainsi, en Afrique, tout chef de village, de quartier ou de clan, tout père de famille, patron, curé, directeur d’entreprise, leader syndical ou politique, intervenait pour protéger sa communauté et ses membres, et notamment les familles, en essayant de concilier les besoins individuels et l’intérêt collectif, dont la confrontation entraîne immanquablement des tensions et des conflits.
Il faut tout un village pour éduquer un enfant[1].
En Europe, la société est caractérisée par des situations plus complexes, avec un partage croissant des pouvoirs, impliquant des personnes mieux formées et plus indépendantes, et donc un savoir mieux partagé et réparti. En conséquence, l’autorité du chef de la famille et de la communauté est moins reconnue. De même, les familles élargies sont moins présentes, si bien que les couples et les familles « mononucléaires » sont plus isolés.
Examinons maintenant les bonnes pratiques des Etats et des sociétés civiles, avec un premier regard international puis une analyse détaillée sur le cas français.
Articles suivants : 7.1 Bonnes pratiques internationales 7.2. Bonnes pratiques françaises 7.3 Epilogue du chapitre 7 Table des matières /// Écrire l’auteur |
[1] Proverbe africain
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