33. La parentalité responsable

33. La parentalité responsable

En 1960, le terme de parentalité est donné par le psychiatre et psychanalyste Racamier. Il désigne le processus de maturation psychique que la mère (maternité) et le père (paternité) suivent en devenant parents. Dans les années 80, les sociologues qualifient les foyers, dans lesquelles une femme seule élève ses enfants, de « monoparentalité ». A partir de ces années il existe une pluralité de formes d’être parents[1].

Là encore, les approches de la société civile et de l’Eglise diffèrent profondément.

En France, la cérémonie du mariage civil impose la lecture de l’article 371 du code civil, aliéna 1, sur l’autorité parentale :

L’autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l’intérêt de l’enfant. Elle appartient aux parents jusqu’à la majorité ou l’émancipation de l’enfant pour le protéger dans sa sécurité, sa santé et sa moralité, pour assurer son éducation et permettre son développement, dans le respect dû à sa personne. Les parents associent l’enfant aux décisions qui le concernent, selon son âge et son degré de maturité.

Plus généralement, la société civile s’attache à la planification familiale et au contrôle des naissances, c’est-à-dire aux politiques gouvernementales nationales ou étatiques visant à la modification du taux de fécondité d’un pays, sans exclure :

  • la stérilisation, que les Nations Unies ont toutefois condamnée la stérilisation de masse en 2014[2] en réaffirmant que, comme toute méthode contraceptive, elle ne doit être pratiquée qu’avec le consentement libre, entier et éclairé de la personne concernée.
  • l’avortement de masse, considéré comme un droit de la femme, que les experts des Nations Unies continuent à promouvoir en appelant de leurs vœux l’abrogation de toute loi visant à en restreindre la pratique[3].

L’Eglise, pour sa part, condamne fermement l’avortement et évoque les termes de paternité et maternité responsables, considérant qu’il revient au couple de décider du nombre d’enfants à accueillir, selon leurs capacités d’éducation et leur situation concrète :

Conformément au caractère personnel et humainement complet de l’amour conjugal, la bonne voie pour la planification familiale est celle d’un dialogue consensuel entre les époux, du respect des rythmes et de la considération de la dignité du partenaire […]
D’un commun accord et d’un commun effort, [les époux] se formeront un jugement droit : ils prendront en considération à la fois et leur bien et celui des enfants déjà nés ou à naître ; ils discerneront les conditions aussi bien matérielles que spirituelles de leur époque et de leur situation ; ils tiendront compte enfin du bien de la communauté familiale, des besoins de la société temporelle et de l’Église elle-même.

Ce jugement, ce sont en dernier ressort les époux eux-mêmes qui doivent l’arrêter devant Dieu[4].

Quelles que soient les convictions des parents, le choix d’accueillir un enfant n’est pas une décision à prendre à la légère. Il est occasion de dialoguer dans le couple, mais aussi d’informations préalables, par exemple sur les méthodes de régulation des naissances.

Dans la société civile, le site « choisir sa contraception »[5] propose un tableau comparatif de 16 méthodes de contraception, avec leur efficacité théorique et pratique, en privilégiant nettement les méthodes artificielles, qui constituent 14 des 16 méthodes présentées.

Inversement, les sociétés religieuses privilégient souvent les méthodes naturelles, considérant que les méthodes artificielles risquent de soumettre la femme, et parfois l’homme, à une tyrannie du plaisir de l’autre ou de soi, qui n’est plus régulé par le rythme de la nature, qu’elle peut entraîner des effets secondaires sur le rythme hormonal, sans compter l’impact  sur l’environnement[6].

Contrairement aux idées reçues, les méthodes naturelles font des progrès constants, pour aboutir actuellement à des méthodes élaborées comme Cyclamen[7], qui ont fait leurs preuves tant pour les couples qui désirent un enfant, que pour ceux qui préfèrent attendre.

Dans ce domaine intime, la société civile et les sociétés religieuses proposent divers conseils et accompagnements spécialisés comme par exemple :

  • FertilityCare et NaProTechnologie pour les soins et la gestion de la fertilité naturelle[8]
  • TeenSTAR : Pédagogie pour une SexualiTé Adulte et Responsable[9] à destination des jeunes ;
  • Le Cler, en France, avec son site dédié aux méthodes naturelles[10], son groupe Facebook[11] et son guide à télécharger[12].

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Source de l’image : lesalonbeige

[1] Virginie DENEUFVE, http://mda44.free.fr/public/parentalite/historique_et_definitions.pdf

[2] http://www.who.int/reproductivehealth/publications/gender_rights
/eliminating-forced-sterilization/en/

[3] https://news.un.org/fr/story/2016/09/344672-des-experts-de-lonu-appellent-abroger-les-lois-restrictives-sur-lavortement

[4] Amoris Laetitia 222.

[5] https://www.choisirsacontraception.fr/

[6] http://www.femmes-plurielles.be/contraception-hormonale-quel-impact-sur-lenvironnement/

[7] http://methodes-naturelles.fr/

[8] http://www.fertilitycare.fr/

[9] http://teenstar.fr/ voir la page correspondante à la section 4.4.6.

[10] http://www.methodes-naturelles.fr

[11] http://www.methodes-naturelles.fr/actualites/rejoindre-le-groupe-facebook-methodes-naturelle

[12] http://www.methodes-naturelles.fr/documents-a-telecharger

À propos de l’auteur

Yves Alain administrator

Je suis un homme ordinaire, évoluant d'une posture de sachant à celle de sage. La vie m'a donné de nombreux privilèges : français, catholique, marié, père de six enfants, grand-père, ingénieur polytechnicien, canoniste, médiateur, coach, écrivain et chef d'entreprise (https://energeTIC.fr) Il me faut les lâcher peu à peu pour trouver l'essentiel. Dans cette quête, j'ai besoin de Dieu, de la nature et peut-être de vous.