Les chrétiens orthodoxes considèrent le mariage comme un sacrement et non la simple bénédiction d’une union, encore moins la simple reconnaissance formelle, « officielle » d’une union déjà préexistante.
Pour eux, l’amour conjugal est un reflet de cet amour du Christ pour l’Église, cela signifie selon une échelle de degré :
- expérience de la vie conjugale permet d’entrevoir concrètement l’amour du Christ pour l’Église ;
- l’amour conjugal doit être compris à la mesure de l’amour du Christ et doit le prendre comme modèle
- tout amour, s’il veut se réaliser, demeurer véridique, doit s’enraciner, prendre source dans l’amour du Christ.
Pour le chrétien orthodoxe, l’office du mariage est la reconnaissance officielle par l’Église de l’unité du couple, une image créée de l’amour de Dieu, qui est éternelle, unique, indivisible et sans fin. L’Église ancienne reconnaissait simplement l’expression d’amour mutuel du couple dans l’Église, et leur union était bénie par leur participation mutuelle à la Sainte Eucharistie. Aujourd’hui, il est interdit à un couple vivant en concubinage de venir communier à la Sainte Eucharistie ; mais si cela devait se produire, ils seront alors considérés par l’Église Orthodoxe comme engagés devant Dieu, et devront au plus tôt recevoir le sacrement du mariage.
Lors du mariage religieux, les époux prononcent solennellement leur engagement devant Dieu et devant les participants et la cérémonie religieuse se termine par le rite du couronnement, où le prêtre pose sur la tête des époux une couronne, symbole du sacrement qu’ils reçoivent[1].
L’Eglise orthodoxe considère que le mariage unique reste la norme mais, si, au fil du temps, la vie conjugale devient de plus en plus insupportable, et que la séparation est la seule issue, l’Eglise orthodoxe accepte qu’un couple marié religieusement soit amené à divorcer et à se remarier. Elle interprète en effet d’une manière large les paroles de la Bible :
« Quiconque répudie sa femme, si ce n’est pour infidélité, et en épouse une autre, commet un adultère »
Ainsi, l’Orthodoxie regarde le lien du mariage comme étant indissoluble, et elle condamne la rupture de mariage comme étant un péché et un mal. Pourtant, l’Église Orthodoxe permet le divorce et le remariage, par exception, comme une concession nécessaire au péché humain. Tout en condamnant le péché, l’Église désire aider les pécheurs et leur accorder une autre chance, dans un acte d’oikonomia (principe d’économie). Lorsqu’un mariage a entièrement cessé d’exister dans les faits, l’Église Orthodoxe regarde alors la réalité en face avec philanthropie (bienveillance et amour).
Après un temps de réflexion pendant lequel l’époux divorcé fera le bilan de son échec, l’Eglise orthodoxe acceptera de célébrer un second mariage et même un troisième, sachant qu’une seconde union matrimoniale ne saurait jamais être identique à la première. Dans l’Office de célébration d’un remariage, certains éléments joyeux sont alors omis et remplacés par des prières pénitentielles.
Parfaitement intégrés à la vie de l’Eglise, les divorcés remariés ne sont pas exclus de la communion car :
L’Eglise ne reconnaît ni n’accorde un divorce. Ce dernier est considéré comme un péché grave mais l’Eglise n’a jamais cessé d’offrir une nouvelle chance aux pécheurs et elle a toujours été disposée à les accueillir à nouveau, du moment qu’ils étaient repentants[2].
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Source de l’image : https://fr.wikipedia.org/wiki/Mariage_orthodoxe
[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Mariage_orthodoxe
[2] https://www.elledivorce.com/pratique/la-position-de-religion-orthodoxe-face-au-divorce
[2] https://www.elledivorce.com/pratique/la-position-de-religion-orthodoxe-face-au-divorce
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