Lorsqu’un coach se spécialise sur la famille, on l’appelle plutôt « coach de vie » ou « Conseiller conjugal et familial », et si un médiateur se spécialise dans les conflits familiaux, on l’appelle alors médiateur familial.
Le conseiller conjugal et familial aide les personnes en difficulté dans leur vie relationnelle affective, conjugale et familiale. Sa profession est décrite dans une fiche-métier[1], qui a inspiré la présente section.
En France, les conseillers conjugaux et familiaux travaillent en général dans les centres de planification ou d’éducation familiale (CPEF) ; en milieu hospitalier, dans les services de Protection maternelle et infantile (PMI), dans les établissements d’information, de consultation et de conseil familial (EICCF) ; dans les centres de prévention de la maltraitance, des centres d’écoute téléphonique, des centres sociaux dépendant d’associations dont les activités sont centrées sur le soutien à la famille. La plupart d’entre eux sont salariés, vacataires à temps partiel, avec des salaires relativement bas.
D’autres exercent en libéral, à domicile ou dans un cabinet privé, mais il n’y a pas toujours assez de demande pour leur permettre d’exercer leur métier à temps plein, si bien que la plupart d’entre eux pratiquent en parallèle une autre activité dans le domaine médico-social. Pour se faire connaître, ils assurent parfois des permanences dans les maisons de la justice et du droit, les centres sociaux, les mairies, les associations.
Ces professionnels peuvent aussi animer des ateliers de sensibilisation auprès de groupes d’adultes ou d’adolescents sur le thème de la sexualité, de la contraception, des violences. Il existe actuellement en France environ 2000 personnes formées à cette profession, dont une part est membre de l’Association française des conseillers conjugaux et familiaux (ANCCEF)[2].
Concrètement, le conseiller conjugal et familial s’efforce d’écouter chacun avec empathie, quel que soit son sexe ou son orientation sexuelle, pour l’aider à prendre du recul par rapport aux difficultés rencontrées et l’écouter en période de doute ou de conflit, sans apporter de solutions toutes faites, et sans imposer de décision. Il aide à renouer le dialogue dans le couple et, si nécessaire, à prendre des décisions avec plus de sérénité et de lucidité. Il peut aussi venir en aide à des personnes célibataires, afin de les accompagner dans leurs difficultés relationnelles. Il rencontre des adolescents, au cours d’interventions sur les thèmes de la sexualité, la contraception, la violence. Il travaille en lien avec d’autres intervenants (psychologues, médiateurs familiaux, travailleurs sociaux.). Il est tenu au secret professionnel.
Pour être conseiller conjugal, il est nécessaire d’avoir du tact, de la discrétion et de l’empathie, car des sujets délicats et intimes peuvent être abordés. Le conseiller conjugal doit donc savoir instaurer un climat de confiance, qui libérera la parole. Il doit aussi être capable de gérer des situations difficiles : il peut être confronté à des conflits violents. Enfin, il doit avoir de l’empathie et un grand sens de l’observation.
Le travail du conseiller conjugal et familial pour une personne ou une famille donnée ne s’effectue pas en général sur le long terme. Il doit avoir un recul suffisant par rapport à sa propre situation pour rester non-jugeant, comme doivent le faire les professionnels du secteur social et médico-social. S’il l’estime nécessaire, il peut orienter vers un professionnel d’une autre discipline avec qui il travaille en réseau : médecins, psychologues, travailleurs sociaux, sexologues, médiateurs familiaux, notamment dans le cas de la mise en place concrète d’une décision de séparation.
Suivant leurs spécificités, les conseillers et médiateurs conjugaux peuvent être membres d’associations telles que, pour la France :
- ADTCCF Association pour le développement des thérapies comportementales des couples et des familles[3]
- A.F.C.C.C. (Association Française de Centres de Conseil Conjugal)[4].
- ANCCEF (Association nationale des conseillers conjugaux et familiaux)[5]
- FENAMEF Fédération nationale de la Médiation et des Espaces Familiaux[6]
- APMF Association pour la promotion de la médiation familiale
Pour devenir conseiller conjugal et familial en France, il faut suivre une formation qualifiante de 2 à 3 ans dispensée par des organismes de formation agréés par l’Etat (Ministère des Affaires Sociales), à savoir :
- Association Française des Centres de Consultation Conjugale ;
- CLER Amour et Famille ;
- Fédération Nationale Couples et Familles ;
- Fédération Nationale des Ecoles des Parents et des Educateurs (FNEPE) ;
- Fédération Nationale Familles Rurales ;
- Institut des Sciences de la Famille, Université Catholique de Lyon ;
Ces formations sont accessibles aux titulaires d’un BAC + 2 dans les domaines psycho, sanitaire (infirmier), socio-éducatif (éducateur), ou juridique. Elles permettent d’obtenir une « attestation de qualification de conseil conjugal et familial ».
Les conseillers conjugaux peuvent s’orienter vers la médiation familiale qui met en œuvre des techniques de négociation et de gestion des conflits :
La médiation familiale est un processus de résolution des conflits familiaux dans lesquels les membres d’une famille demandent ou acceptent l’intervention confidentielle d’une personne tierce neutre et qualifiée, appelée médiateur.
Une formation spécifique peut leur permettre d’obtenir le diplôme d’Etat de médiateur familial (DEMF) ;
Sans être conseiller conjugal, il est également possible de se former à la médiation tant en formation initiale que continue, on citera en particulier :
- les formations spécifiques à la médiation, comme celles de l’Institut de formation à la médiation et à la négociation (IFOMENE) en France, et son homologue africain, le centre de recherche, de formation professionnelle à la médiation à l’arbitrage et à la négociation (CERFOPMAN[7]), basé en Côte d’Ivoire, avec des projets d’antennes dans de nombreux pays africains.
- les formations dans des domaines connexes, comme la conduite du changement ou la gestion des conflits, par exemple à l’ATCC [8].
- Les formations spécifiques à la médiation familiale, permettant notamment d’obtenir le diplôme universitaire correspondant.
Une fois formés, les médiateurs sont habituellement tenus à une formation continue, pour rester informés des nouveautés et faire contrôler régulièrement leur travail, grâce à des exercices de retour de pratique, qui se déroulent le plus souvent entre pairs au sein d’associations professionnelles de médiateurs. Voici quelques-unes des associations professionnelles :
- Association pour la médiation familiale (APMF) [9] ;
- Association française nationale de médiation (ANM)[10]
- Association des médiateurs familiaux chrétiens (AMFC)[11],
- Associations nationales de médiation, par exemple suisse, belge, canadienne, etc.
- Conseil International de la Médiation (CIM)[12],
- …/…
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[1] http://etudiant.aujourdhui.fr/etudiant/metiers/fiche-metier/conseiller-conjugal.html
[6] http://www.fenamef.asso.fr/mediation-familiale/definition-et-historique
[10] http://www.anm-mediation.com/index.php/fr
[11] http://www.mediation-familiale-chretienne.org/ Parmi eux, Remercions en particulier Sabrina De Dinechin, Karine Mauguin Cf. Annuaire de l’association www.mediation-familiale-chretienne.org/annuaire-des-médiateurs
[12] Issu du CIMJ http://www.cimj.com/fr
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