A l’heure où tant de couples se séparent, la fidélité dans le couple semble un pari difficile à tenir, au point que certaines personnes refusent de s’engager à vie, de peur de ne pouvoir tenir leur engagement. La question qui se pose alors est de savoir si on désire former un couple et par exemple, se fiancer.
Deux vies ne sauraient coïncider. Pour moi, en tous cas.
Tout au plus connaît-on quelques moments de communion. Mais ces moments suffisent-ils à cimenter une vie commune ?[1]
Quand on s’engage, on donne gratuitement, puisqu’on ignore ce qu’on recevra en échange, même si on peut en avoir l’intuition.
Le plus important dans le choix est la volonté commune de s’engager pour la vie, et c’est cela qui fait le consentement à la base du mariage.
Devenir « un », ne signifie pas s’effacer ou s’oublier, voire essayer de posséder l’autre : c’est mettre tout en œuvre pour permettre à l’autre d’exister ! Aimer au masculin et au féminin est différent mais pas un obstacle. Il suffit de se sentir aimé pour avoir envie d’aimer.
Le moment de la décision que prennent deux personnes pour choisir de s’engager dans un couple est un mystère propre à chacun :
- certains le prennent sur la base des intuitions et des sentiments, avant même de se connaître ;
- d’autres se décident en ayant approfondi la relation jusqu’à trouver des valeurs communes sur lesquelles reposera leur union, et sur lesquelles ils pourront s’appuyer dans les moments de doute[2] ;
- d’autres restent longtemps dans l’indécision, ne donnant aucune garantie ni sécurité à leur partenaire et à eux-mêmes.
Pour être semblable à cet homme prudent qui a fondé sa maison sur le roc, l’amoureux est invité à mûrir son choix en s’assurant que les valeurs partagées dans les premiers instants, et approfondies dans le temps des accordailles, aboutissent à « un projet commun partagé » compatible avec les valeurs de chacun.
Pour les jeunes qui auraient du mal à se décider, il existe des chemins de discernement, comme nous le décrirons aux chapitres suivants. Ces chemins peuvent les aider à identifier leurs peurs :
- peur de se tromper et de confondre l’amour et l’imaginaire de l’amour ;
- peur de prendre des responsabilités et de perdre l’insouciance et la liberté de la jeunesse ;
- peur de s’enliser dans une voie qu’on pourrait regretter ;
- …/…
Si on veut acheter un objet de valeur, on prend le temps de l’évaluer. Si on veut gagner un marathon, on s’entraîne assidûment. A plus forte raison, si l’on veut former un couple stable, ne doit-on pas prendre le temps d’approfondir quel type de couple on veut former ?
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Source de l’image : http://www.elle.ci/Societe/Relations-vie-de-couple-et-famille
[1] Etti Hillesum, journal du 21 octobre 1941.
[2] Cf. notamment www.partageetrencontre.net/wp-content/uploads/2017/09/FICHE-La-joie-nos-valeurs-La-vie-intérieur.pdf
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